Le cargo commercial naufragé, battant pavillon de la Guinée équatoriale qui naviguait vers Malte en provenance du port égyptien de Damiette, n'a pas pu poursuivre sa route en raison des mauvaises conditions météorologiques et de la mer agitée. Il a demandé l'autorisation aux autorités tunisiennes afin de lui permettre d'entrer dans les eaux territoriales, et de jeter l'ancre à environ 7 km des côtes du golfe de Gabès. Problème, l'eau s'est infiltrée dans la salle des machines, l'inondant à hauteur de 2 mètres d'où un risque de naufrage. Les autorités tunisiennes qui craignent une marée noire ont réussi à intervenir à temps et à secourir l'ensemble de l'équipage. Le ministère de l'environnement a assuré, dans un communiqué, que la situation était sous contrôle et a annoncé l'activation du plan national d'intervention urgente, pour lutter contre les événements de pollution en mer. Il faut empêcher le navire de couler. Les ministères de la Défense, de l'Intérieur et du Transport ainsi que la direction de la Douane tunisienne sont tous mobilisés avec le ministère de l'environnement. Pour sa part, Rym Benzina la présidente de La Saison bleue et directrice du Forum mondial de la mer a lancé un appel à tous les pays de la Méditerranée « représentés en Tunisie » pour aider la Tunisie à faire face au risque de catastrophe écologique. « Le golfe de Gabès, déjà frappé par le rejet dramatique et continu de tonnes de phosphogypse dans la mer, est aujourd'hui la zone la plus préoccupante en terme environnemental en Méditerranée », plaide-t-elle dans une lettre adressée aux diplomates Méditerranéens.