Le ministre espagnol de l'Intérieur a précisé que la communication est permanente avec le gouvernement du Maroc et le ministère de l'Intérieur. «Nous travaillons ensemble pour assurer la sécurité à nos frontières», a-t-il ajouté. Fernando Grande-Marlaska a donné comme exemple, pour illustrer la qualité de la coopération hispano-marocaine, la nouvelle action conjointe de la Gendarmerie marocaine et de la Guadia civile, menée ce vendredi, avec le soutien de la Police nationale et de la Police locale. Cette opération a empêché un autre millier de migrants, répartis en cinq groupes d'environ 200 personnes, de sauter la barrière de Melilia. La gendarmerie marocaine et les forces et corps espagnols de sécurité ont dû faire face à des assauts successifs sur cette barrière, qui a été prise d'assaut par 850 migrants en deux jours. Grande-Marlaska a dénoncé les deux assauts de mercredi et jeudi - ainsi que la troisième tentative de ce vendredi - assurant qu'il s'agissait d'«attaques violentes» et «inhabituelles». «C'est quelque chose de jamais vu jusqu'à présent», a-t-il insisté. Il a souligné également la «violence significative» des assaillants qui étaient, selon lui, équipés de crochets, de clous dans leurs chaussures et de bâtons. Autant de moyens qui dépassaient ceux utilisés par la Garde civile espagnole et qui appellent, a-t-il conclu, à des interventions nécessaires et légitimes de dissuasion.