Le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska a affirmé, ce mardi, qu'il était nécessaire de «continuer à instaurer la confiance» entre l'Espagne et le Maroc, qui traversent l'une de leurs pires crises diplomatiques. Cité par El Faro de Ceuta, le ministre a rappelé que l'Espagne reste «le meilleur allié du Royaume du Maroc dans le cadre de l'Union européenne». «Nous devons continuer à instaurer la confiance et laisser la diplomatie avancer de manière calme et sereine», a-t-il encore souligné dans des déclarations à la presse. Fernando Grande-Marlaska a également rappelé que l'Espagne et le Maroc «sont deux partenaires importants et pertinents, avec des relations fraternelles». La semaine dernière, alors que plusieurs ministres de l'exécutif espagnol avaient choisi l'escalade contre le Royaume, le ministre espagnol de l'Intérieur a démenti la suspension de la collaboration policière par le Maroc. «Les mesures restent les mêmes», a-t-il assuré, en expliquant que la police nationale espagnole et la gendarmerie marocaine «collaborent depuis de nombreuses années pour la sécurité et la lutte contre le terrorisme, les organisations criminelles et la traite des êtres humains. Une coopération qui «se poursuit et n'a pas été suspendue», a-t-il insisté. Le 18 mai dernier, un jour après le déclanchement d'un exode de milliers de Marocains vers Ceuta, mis en lien avec l'admission en Espagne et sous une fausse identité du secrétaire général du Front Polisario, des sources au gouvernement espagnol avaient précisé que Grande-Marlaska se serait opposé à l'accueil de Brahim Ghali en mettant «en garde contre ses conséquences» pour les relations hispano-marocaines. Des médias ont ainsi assuré qu'Arancha González Laya, chef de la diplomatie espagnole, aurait parrainé cet accueil approuvé par le chef de l'exécutif espagnol, Pedro Sánchez.