Investissement : 2012 projets industriels traités par les Commissions régionales unifiées (Akhannouch)    Forum "Ambition Africa": le partenariat franco-marocain, un modèle d'intégration économique entre la France et l'Afrique, selon Fettah    Casablanca : CFC se transforme avec l'arrivée de la M Tower    Bourse de Casablanca : clôture dans le vert    African Lion 2025 : Tenue de la Réunion de planification principale    Le Royaume-Uni lance "l'Alliance mondiale pour une énergie propre", avec la participation du Maroc    Analyse du match Maroc-Lesotho: Regragui aurait-il trouvé la formule ?    LDC féminine CAF : L'AS FAR en finale après sa victoire sur le FC Masar égyptien    LDC féminine CAF : Le TP Mazembe en finale après sa victoire contre Edo Queens du Nigeria    LDC (f). Phase de poules / Le XI de la CAF: L'AS FAR ... en masse !    Qualifs. CAN Maroc 25 (Ultime journée): La Mauritanie qualifiable...sous condition, cet après-midi !    Monica Bellucci rend hommage à Maria Callas au Festival de Marrakech    El Jadida : Coup d'envoi du Festival "Arouah Ghiwania"    La Russie dévoile les grandes lignes de sa doctrine nucléaire actualisée    Le G20 soutient un cessez-le-feu à Gaza et au Liban    Le Sénat paraguayen apporte un soutien sans équivoque à l'intégrité territoriale du Maroc    Un budget sans souffle qui ne répond pas aux problèmes réels du pays    Pegasus : Ignacio Cembrero n'a aucune preuve et la justice espagnole incapable de traiter le fond de l'affaire    Budget général étatique : la contribution des EEP à 10,21 MMDH entre 2014 et 2023    Al Barid Bank et la Fondation Mohammed VI des Sciences et de la Santé scellent un partenariat stratégique    Les travaux du méga-port "Dakhla Atlantique" progressent et atteignent 27 % d'avancement    CAF Awards : Achraf Hakimi mérite-t-il de remporter le Ballon d'or africain?    Volailles : l'ANPC exhorte les couvoirs nationaux «à cesser les hausses excessives et injustifiées des prix en fixant une barrière tarifaire»    Des marques marocaines tentent de se faire une place dans l'alimentation pour animaux    MRE : un pilier pour le développement, mais des défis persistent    La protection du patrimoine sur la table du conseil de gouvernement    «Les relations amicales entre nos deux pays sont en développement constant et durable.»    Loubaba Laalej transcende la plume et le pinceau    Avec Gladiator 2, les cinémas marocains se refont une santé    Trafic de drogue et de substances psychotropes : une arrestation à Meknès    Fête de l'Indépendance: le Roi félicité par le Serviteur des Lieux saints de l'Islam    Maroc : amélioration notable du taux de remplissage des barrages au Maroc en 2024    Le Soudan du Sud menacé d'insécurité alimentaire aiguë en 2025    Burkina Faso. Les attaques terroristes privent la population d'accès aux soins    Averses orageuses localement fortes avec rafales de vent lundi et mardi dans plusieurs provinces    La famille de la Sûreté Nationale célèbre l'excellence académique, sportive et artistique de ses enfants    Les prévisions du mardi 19 novembre    Les Gabonais disent oui à la nouvelle Constitution    Couverture sociale: Le Maroc partage son expérience avec les pays de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel    CAF Awards 2024 : Achraf Hakimi dans la liste des cinq finalistes pour le titre de Joueur Africain de l'Année    PLF 2025 : place au second round    G20 : Biden promet 4 milliards de dollars aux pays pauvres    Planet Africa, l'exposition itinérante entame sa tournée à Rabat    «Les plus belles baies du monde» jettent l'ancre à Dakhla    Le Maroc ouvre ses portes à la viande rouge espagnole grâce à un nouvel accord commercial    Averses orageuses localement fortes avec rafales de vent lundi et mardi dans plusieurs provinces    L'Humeur : Le SMAPP veut construire l'avenir    Fondation Al Mada. Un projet pionnier pour démocratiser l'accès des jeunes à l'art    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Rabat : Le coach sportif abuse de ses élèves
Publié dans L'observateur du Maroc le 11 - 10 - 2021

Une énième affaire de pédophilie éclate à Rabat ; dévoilant les détails sordides d'abus sexuels répétitifs contre des mineurs. Cachant son jeu derrière son statut de coach sportif, le présumé pédophile, âgé de 59 ans, est propriétaire d'une salle de sport, théâtre de ses crimes.
Le loup dans la bergerie
Profitant de la loi du silence, le présumé coupable s'est régulièrement livré à des attouchements et autres abus sexuels sur ses élèves mineures. Mais le scandale va enfin éclater lorsque le père d'une victime décide de dénoncer le coach auprès de la police. Une plainte qui l'a d'ailleurs poussé à quitter la ville précipitamment pour se réfugier dans son village natal dans les environs de Marrakech, avant de décider de se rendre à la police.
Au final, six mineurs ont confirmé les accusations de la première victime, affirmant avoir subi le même sort: Des abus répétitifs camouflés sous des dehors de coachings sportifs. Elles ont d'ailleurs raconté comment elles étaient attirées à l'écart des autres sous de faux prétextes pour être abusées dans leur chair. Menacées, manipulées et intimidées par le présumé pédophile, elles subissaient en silence ses agressions et attouchements.
Pour se défendre, l'accusé a nié le caractère sexuel de ses gestes « naturels» envers ses élèves. Des actes qui entrent, selon lui, dans le cadre du programme d'entrainement adopté par la salle de sport. De leur côté, ses collègues travaillant dans l'association dont dépend l'établissement, ont affirmé à la police n'avoir jamais remarqué de comportements louches de la part du coach. Des témoignages aussitôt démentis par les enregistrements des caméras de surveillance perquisitionnés par la police. Révélateurs, ces derniers ont indiqué tout le contraire.
Protecteur/ prédateur
Ce nouveau scandale remet à l'ordre du jour les réclamations répétitives des activistes en faveur de la protection de l'enfance: Renforcer le contrôle au sein des établissements accueillant des enfants. « Les affaires de viol d'enfants et d'abus sexuels sur mineurs sont devenues légions. Ce qui fait mal au cœur, c'est que celui qui est supposé protéger les enfants devient le prédateur. C'est inacceptable » s'insurge Najia Adib, Présidente de l'Association « Mat9iche wladi ». Inacceptable et surtout alarmant. Cette affaire et les autres soulèvent en effet un tas d'interrogations quant aux critères des autorisations accordées aux associations et aux institutions sportives ou socioculturelles œuvrant auprès des petits. Des organisations dont le rôle particulièrement délicat nécessite un contrôle permanent et rapproché afin d'éviter toute dérive.
« Il faut savoir qu'un pédophile fait toujours en sorte d'être en contact avec les enfants. Il cherchera des lieux, des activités et des circonstances qui le rapprocheront d'eux et de leurs familles. C'est là son terrain de chasse » met en garde Dr Mohcine Benzakour, psycho-sociologue. D'après le spécialiste, il faut rester vigilant au moment du recrutement mais aussi après. « Dans d'autres pays, des contrôles réguliers, des évaluations psychiques et une surveillance permanente sont appliqués pour protéger les enfants sans défense, face aux prédateurs qui peuvent se cacher derrière des airs bienveillants », ajoute Adib. Un rôle protecteur qui devrait être assuré par l'Etat, le Ministère de la Famille et ses représentants locaux, les responsables directs des associations et établissements accueillant les enfants mais aussi par les familles qui devraient rester à l'écoute et ouvrir l'œil.
Prévenir
« Pour commencer, une campagne de sensibilisation au respect de l'intimité de l'enfant et à la sacralité de son corps. Au Maroc, un enfant est considéré comme une propriété collective que chacun a le droit de toucher sans la moindre gêne », note Dr Benzakour. « En famille, dans la rue, en société, tout un chacun peut embrasser un enfant, pincer ses joues, toucher son corps. Cette sensibilisation doit se faire à la maison, au sein de la famille, à l'école, dans les colonies de vacances et dans toutes les institutions. Cette sacralité se doit d'être inculquée et incrustée dans les esprits car elle est primordiale dans ce processus de prévention » nous explique le psychosociologue.
Un mécanisme qui devrait immuniser nos enfants et les mettre en garde contre la banalisation de tous types d'attouchements. « Le deuxième mécanisme n'est autre que l'éducation sexuelle. Un enfant doit absolument être avisé dès l'âge de 8 ou 9 ans au sujet de son corps et de son appareil génital. Déjà à la maternelle, nous devons apprendre aux enfants quelles sont les parties intimes que personne n'a le droit de toucher, y compris les parents», explique le spécialiste. Des pare-feu qui devraient, selon Benzakour, préparer les petits à bien cerner la nature des comportements inappropriés et leur permettre de les dénoncer, à temps, auprès de leurs parents ou des responsables d'établissements.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.