L'ancien président de la Catalogne Carles Puigdemont a retrouvé son immunité comme élu du Parlement européen. Deux autres indépendantistes catalans, Antoni Comín et Clara Ponsatí peuvent aussi souffler. Cette décision du Tribunal de l'Union européenne ne va certainement pas plaire au gouvernement socialiste de Madrid qui a réprimé dans la violence les Catalans qui revendiquent l'indépendance de leur pays. Plusieurs des leaders du mouvement ont été emprisonnés. L'ancien président de la Généralité (le gouvernement autonome catalan) est exilé en Belgique depuis 2017, date de la tentative de sécession de la Catalogne. Les trois élus européens sont poursuivis par la justice espagnole pour « sédition ». Mais ce n'est pas tout, on a trouvé à Puidgemont et Comin une autre accusation grave, les détournements de fonds publics. La décision du tribunal permet aux pays où ils sont exilés de lancer un examen des mandats d'arrêt espagnols émis à leur encontre. Le 9 mars dernier, Puidgemont avait parlé de « cas clair de persécution ». Les trois élus ont défendu devant le tribunal l'idée qu'il y a « un risque réel et imminent qu'ils puissent être arrêtés et emprisonnés sur la base des décisions du Parlement, ce qui les empêcherait de représenter les citoyens de l'Union pour le reste de leur mandat ».