Que serait le Maroc sans ses têtes brûlées ? Un ennuyeux long fleuve tranquille... Sans de houleux débats intellectuels, sans les différentes remises en question et sans l'action militante de ses irréductibles agitateurs d'idées, la société marocaine serait figée dans ses propres certitudes. Y a-t-il pire ennemi à l'évolution que le gel des idées, les préjugés jamais repensés et les inébranlables idées reçues ? Si nos têtes brûlées ont un mérite, ce serait d'être des catalyseurs de changement. Un changement tantôt politique, tantôt artistique, mais qui est surtout sociétal. Marocains jusqu'à la moelle, ces empêcheurs de tourner en rond cachent souvent derrière cette carapace de durs à cuire, une vraie passion pour leur pays, pour ce Maroc qu'ils taquinent souvent, qu'ils critiquent virulemment mais qu'ils rêvent meilleur. Avec bravoure, ces femmes et ces hommes n'hésitent pas à tordre le cou aux tabous. Leur ultime combat n'est autre que libérer les mentalités et avec elles les idées nouvelles et novatrices. Un défi de taille qui ne semble nullement intimider ces penseurs libres. Tout au contraire, la résistance au changement ne les rend que plus décidés, plus déterminés, plus téméraires. Ils sont des incorrigibles rêveurs à des lendemains meilleurs. En tout cas, si ces stimulateurs de l'esprit critique n'existaient pas, il aurait fallu les inventer ! L'Observateur du Maroc en a sélectionné 10 dont ci-après les portraits. Assid est un Amazigh, c'est-à-dire un homme libre. Cet agrégé en philosophie n'a de cesse de soulever les questions qui fâchent. Amazighité, laïcité, rapport du religieux au politique, séparation des pouvoirs, tout y passe ! « Très tôt, je me suis opposé à la concentration des pouvoirs car l'Etat de droit c'est d'abord la séparation des pouvoirs. En même temps, je m'insurge contre l'instrumentalisation de la religion dans la vie politique. Pour y arriver, il faudrait séculariser l'espace publique, c'est-à-dire séparer le religieux du politique, pour atteindre la démocratie et la liberté », propose-t-il. Ses positions lui ont valu des menaces de prédicateurs intégristes, mais rien ne dissuade Assid dans sa démarche intellectuelle. Bien au contraire, le membre de l'Institution royale de la culture Amazigh (IRCAM) est un intellectuel qui n'a pas peur de débattre avec ses adversaires idéologiques. On l'a vu à plusieurs reprises affronter les idées d'un Fizazi ou d'un Abou Hafs, avec élégance. Parmi ses ouvrages, L'amazighité et Islam politique (1998) et La gestion de la question amazighe, entre le contrat politique et la récupération (2009). Son dernier ouvrage Le dictionnaire des poètes célèbres d'Ahwach au 20e siècle (2012) est désormais un livre de référence. « L'islam est une religion normale. Ses valeurs sont d'une portée universelle et naturelle. Discuter ces principes ne devrait pas susciter autant d'animosités dans la société ». Le discours de Bouhandi, a priori simple, dérange les religieux qui souhaitent garder le monopole du fait « religieux » dans les sociétés musulmanes. Mais le Professeur des religions comparées à la l'Université Hassan II de Mohammedia n'hésite pas à remettre en cause des idées enracinées dans la société. « J'appelle à reconstruire la religion sur les bases du corps coranique toute en plaçant le message divin dans un contexte historique de son époque. L'histoire a été sujette d'interprétation et même d'erreurs. L'essentiel est de rester attaché à l'esprit du texte », insiste-t-il. Bouhandi multiplie les sorties et les ouvrages pour porter son vaste projet intellectuel. Un travail qui lui vaut des attaques violentes de la part des conservateurs. « Mes détracteurs manquent d'arguments crédibles pour me dissuader d'exprimer mes positions », réplique-t-il. Et d'ajouter, enfonçant le clou : « L'appel à un retour à un passé idéalisée est une tentative salafiste pour anéantir les avancés de l'humanité ». Au sein du Centre des religions pour la recherche et la traduction qu'il a créé en 2012, Bouhandi poursuit son cheminement intellectuel... Akesbi est un économiste en voie de disparition ! Avec de rares chercheurs, le professeur à l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II brise l'unanimisme général autour des choix économiques au Maroc. Le spécialiste de la fiscalité et de l'économie agricole se distingue également par la finesse de ses analyses. Sur les accords de libre échange, sur le Plan Maroc Vert, comme sur la réforme de la fiscalité, il signe des analyses pointues mais limpides. En plus d'être enseignant-chercheur, Akesbi est un militant politique de longue date. Après avoir quitté l'USFP en 2002, il est parmi les fondateurs de l'Association fidélité à la démocratie et rejoint le Parti socialiste unifié (PSU) en 2005, où il a été membre du bureau politique. Son action politique lui a permis d'être conseillé municipal puis vice-président de la Commune urbaine Agdal-Ryad et de la Communauté urbaine de Rabat. En 2014, Akesbi se lance dans un nouveau combat d'intellectuel et de militant. Son adversaire est en l'occurrence la Banque mondiale (BM). Avec ses collègues, Benatya Driss et Mohamed Mahdi, ils ont porté plainte contre la toute puissante institution financière internationale, l'accusant de « faux et usage de faux usurpation de biens et de noms » suite aux « maquillages » des résultats d'une étude commandée par la BM, dans le cadre du programme RuralStruck, sur la libéralisation du secteur agricole au Maroc. Dans une première mondiale, la BM comparaissait devant le Tribunal de première instance de Rabat. Le procès a commencé en janvier dernier... Elles s'appellent Menana S'hiseh et Rkia Bellot. Par les combats pour le droit femmes à l'héritage, elles ont mené une révolution dans le monde rurale. Ces deux femmes sont les figures d'une lutte pour permettre aux femmes de bénéficier de leurs droits dans les terres collectives. Leur activisme a pu mobiliser autour d'eux un réseau d'associations comme l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM). « Au début, les hommes ont refusé qu'on exige nos droits sur les terres. Ils nous disaient que les femmes ne peuvent pas hériter. Sur les trois cessions de terres réalisées auparavant, les femmes étaient exclues », rappelle S'hiseh, présidente de l'Association des femmes soulaliyate de Mehdia. Après huit ans de sit-in, réunions et plaidoyers, les femmes ont pu accéder à leurs droits. Le ministère de l'Intérieur a publié une circulaire reconnaissant aux femmes soulaliyates les mêmes droits que les hommes dans le bénéfice des revenus tirés de l'exploitation ou de la vente de leurs terres. Mars 2013, 867 femmes de la région de Mehdia ont bénéficié de lots de terrain de 100 m2. « C'est juste un retour à la normale. Ces terres ont été cultivées autant par les hommes que par les femmes », assure-t-elle avec la sérénité des grandes dames. Quand l'art s'associe à une cause, il donne « Dialy ». C'est la version marocaine de la fameuse pièce théâtrale française « Les monologues du vagin ». Le sujet porte sur une revendication féministe en matière de sexualité portée par une troupe profondément engagée pour la cause des femmes. Menée par l'imperturbable Naima Zitane, metteur en scène, la troupe Aquarium s'est engagée dans une sacrée bataille pour les droits sexuels au Maroc. Ses moyens ? Un ton libéré, un verbe franc, une pensée émancipée et un talent à en revendre. En femme forte, Zitane a su assumer, dès le début, le franc parler de la pièce et qui n'a pas manqué de soulever un tollé à chaque représentation. Bousculant l'hypocrisie ambiante, Zitane et ses actrices réclament, avec humour, le droit du vagin à la libre disposition de soi, au plaisir, à la dé-stigmatisation, au respect et à la libre expression. « La sexualité n'est-elle pas un champ capital dans la lutte pour l'égalité des droits entre les femmes et les hommes, la forteresse ultime de la résistance patriarcale ? », s'interroge le sociologue Abdessamad Dialmy. Sa réponse est claire : « Le mérite de Dialy est de s'attaquer à cette forteresse, délaissé par les féminismes marocains d'Etat, partisan et associatif, trop prudes parce que voulant être politiquement et socialement corrects ». Avec beaucoup de bravoure, Naima Zitane s'aventure sur un champ épineux, délicat et hautement risqué. Son art prend rapidement les allures d'un combat sans merci pour la liberté, celle d'exister en tant que femme. Avec des airs de pionnière, cette artiste n'hésite pas à nommer les choses par leurs vrais noms. Maitrisant son art, elle fait de la scène son champs de combat et des spectateurs ses complices de révolution. Impossible d'échapper à cette flamme qui brûle au fond de son cœur vaillant et profondément croyant en un lendemain meilleur pour la femme marocaine. Derrière ce beau visage, se cache une véritable âme rebelle. Au delà de son statut d'actrice, Fatym Layachi est un état d'esprit, une pensée et surtout une action. En tête brûlée qui se respecte, elle ne rate pas les occasions pour dire le fond de sa pensée avec ses propres mots. Les maux qui peuvent en résulter ? Elle n'en a cure ! La liberté, en général, et celle de l'art le vaut bien ? Fatym en est tellement persuadée qu'elle n'hésite pas à s'allonger sur un tas d'ordures dans une décharge publique, bien de chez nous, pour réaliser un cliché jugé choquant. Tout ceci afin de dénoncer la notion de l'« art propre » prôné par le pjdiste Najib Boulif trop porté sur les « valeurs morales » et peu soucieux de la liberté artistique. Née en 1983 à Casablanca, Fatym Layachi arrive au cinéma par pur hasard. À 17 ans, elle est repérée par le réalisateur Hakim Noury. Il lui offre l'occasion de sa vie en lui proposant le premier rôle dans son long-métrage « Une histoire d'amour ». Ayant pris goût aux projecteurs durant cette première expérience, elle décide de devenir comédienne en poursuivant ses études en France. Son choix se porte sur des études en lettres, agrémentées d'une formation au cours Florent. Sa deuxième expérience n'est autre que le polémique « Marock » de Leila Marrakechi. Un film qui annonce la couleur pour la jeune actrice friande de nouvelles expériences. Après un petit tour du monde, elle rentre au bercail pour y mener quelques frondes. Elle atterrit à la compagnie Dabateatr, réputée pour ce ton libéré et avant-gardiste. Très sollicitée par les cinéastes nationaux, elle multiplie les films tout en exhibant une nudité à toute épreuve. Une première dans le cinéma national. Elle se lance donc dans le théâtre, en parallèle dans la mise en scène. « Je dis non » est l'intitulé révélateur de sa première réalisation qui a vu le jour en 2012. Une création axée sur la révolte qui confirme le tempérament de l'artiste. La qualité de membre du collectif Culture libre de cette femme foncièrement engagée lui offre de multiples occasions pour dénoncer toutes entraves à la liberté de création. Abdessamad Dialmy est ce qu'on appelle un homme infatigable. Si la question de la liberté sexuelle vient à peine d'être soulevée par des acteurs de la société civile spécialement par l'association Adala, ce sociologue avant-gardiste l'a déjà abordée et ce depuis des années, en 2007 précisément. Allant à contre courant, Dialmy appelle à la dépénalisation des relations sexuelles hors mariage. Il va plus loin en réclamant la révision de la loi marocaine pour offrir une plus large liberté sexuelle aux citoyens marocains. « Une liberté qu'ils vivent déjà dans la clandestinité mais qu'ils n'osent pas afficher de peur d'être taxés d'immorales », note le sociologue qui est également consultant international en santé sexuelle. Fervent défenseur des droits de l'homme, le sociologue se réjouit de tout « soulèvement » concernant la décriminalisation de relations sexuelles pré-maritales. « Je l'ai déjà réclamé il y a des années maintenant, mais j'étais une seule voix. Le feed back n'était pas à la hauteur de mes aspirations », explique le chercheur qui a essayé entre temps de « militer » pour cette cause en s'affiliant à des associations et même à l'USFP. « Mais ni la société civile ni les partis politiques n'étaient prêts à assumer une telle revendication car jugée décrédibilisante auprès des citoyens », regrette le sociologue qui ne se laisse pas démonter pour autant. «Les gens font l'amour de façon libre et plus fréquemment, du coup il ne sert absolument à rien de maintenir les articles 489 (concernant l'homosexualité), 490 (les relations hors mariage et pré maritales) et 491 (à propos de l'adultère). J'ai demandé à ce qu'il y ait une dépénalisation totale parce que se sont des actes choisis librement entre adultes consentants », argumente le sociologue. Anti-conventionnel, il s'insurge ouvertement contre toutes ces limites imposées : « Pourquoi prive-t-on l'être humain de son droit à une sexualité saine ? Il faut le dire, le sexe est un besoin et un droit humain », continue-t-il avant d'avancer son ultime argument : La dépénalisation des relations sexuelles hors mariage peut influencer positivement les chiffres hallucinants des viols, des violences pédophiles et autres dépravations sexuelles tels la nécrophilie et la zoophilie. « Ce n'est pas trop simpliste de le penser ! », conclut le sociologue. Convainquant ! Provocatrice ? « Absolument pas ! », se défend la comédienne et metteur en scène la plus controversé au Maroc. « Je suis d'abord une agitatrice culturelle », nuance-t-elle. L'actrice est au cœur du débat public depuis 2010, l'année où elle a joué la pièce Capharnaüm. Pour avoir « osé » se mettre en petite tenue lors de sa pièce de théâtre, elle a provoqué un tollé du côté des conservateurs de tout bord. Sa réplique : « Il est important que l'on apprenne à dénuder les idées noires, car se dénuder ce n'est pas le faire tout simplement pour le corps ». Depuis, Ahrare est la bête noire des islamistes... D'ailleurs, cette étrange création nommée « l'art propre » est une réponse de ces milieux à son travail d'artiste. Ahrare reste ferme : « L'art c'est l'art, un point c'est tout ! ». Pour elle, l'art c'est aussi le show. À chaque occasion, elle ne manque pas de provoquer des débats. A chacun de son passage sur le tapis rouge du FIFM, les photographes se l'arrachent. Lors de la dernière édition, son look de garçonne avec costard et cravate rouge a fait sensation. Mais le parcours de Ahrare est surtout une carrière bien remplie sur des thématiques très diverses. Artiste pluridisciplinaire, elle joue au théâtre, au cinéma et pour la télévision. Elle met en scène des adaptations d'œuvres célèbres comme avec Tennessee Williams joue, et organise et dirige plusieurs festivals, chante et danse. Après avoir étudié à l'ISADAC, Ahrare est devenue enseignante dans ce même établissement public où elle a été formée. Parviendrait-elle à former d'autres Ahrare ? L'avenir nous le dira. Né à Tinghir, Kamal Hachkar grandit en France. Après avoir quitté son Maroc natal à l'âge de six mois, ce fils d'ouvrier fait trop tôt l'expérience de l'exil et du déracinement. Il en sera marqué pour toujours. Son avenir en portera les marques et sa pensée en sera définitivement façonnée. Devenu historien et documentaliste après des études réussies à la Sorbonne, le jeune marocain se dit « d'origine berbère et de culture musulmane ». Une autodéfinition révélatrice d'une forte conscience identitaire qui le pousse au bout du compte à réaliser une « Ode au vivre-ensemble ». Un documentaire intitulé « Tinghir-Jérusalem, les échos du mellah ». Un travail né d'une rencontre fortuite en Israël d'une personne juive originaire de Tinghir. « C'était mon rêve absolu que de retrouver en Israël un juif de ma ville. Un hasard ou le destin ? », commente le réalisateur. Commence alors une quête des origines à travers le temps et l'espace et qui donnera plus tard le documentaire polémique prônant l'identité plurielle des Marocains. « A travers mon art, j'œuvre à une meilleure connaissance de notre histoire. Nous sommes un pays pluriel, c'est là notre force et notre remède contre toutes les tentatives de nous rendre amnésiques. Nous devons assumer toutes nos parts identitaires : juive, amazigh, sahraouie... », insiste Hachkar qui rêve d'un Maroc progressiste et sachant séparer le religieux du politique pour éviter toute instrumentalisation de la religion. Proclamant sa laïcité, il a le courage de se définir comme un défenseur des libertés individuelles, de l'égalité et de la parité. Fonceur, il s'attaque aux « idéologies obscurantistes importées d'ailleurs » et qualifie l'islamisme politique de « catastrophe ». Jugeant que l'éducation nationale ne s'acquitte pas de sa mission, Kamal Hachkar voit en la culture l'ultime salut du peuple. « Seule la culture au sens large peut contribuer au changement des mentalités et à l'aiguisement de l'esprit critique. Pour prétendre au changement de ce Maroc, il faut l'aimer. Je veux le meilleur pour ce pays, quitte à briser des tabous », crie, avec conviction, cette tête brûlée. S'il y a une épithète à coller au nom de Abdellah Taïa, elle ne pourra être que « courageux ». Oser révéler son homosexualité sur les pages de ses romans ouvertement autobiographiques, ce jeune homme à l'apparence frêle mais fermement décidé, l'a fait. Ecrivain talentueux, il se dévoile, se raconte sans chichi, s'exprime et s'assume. « Crois-moi, ma mère, je n'ai aucune envie de te salir, de t'abaisser, de t'inonder de honte. Mais la vérité, ma vérité, j'ai besoin de te la révéler. Te communiquer ce qui change en moi », écrit Abdellah Taïa à sa mère dans une lettre ouverte publiée sur les pages de Tel Quel. Des mots poignants que l'écrivain partage avec la créatrice de ses jours mais également avec les lecteurs marocains. Ces mêmes lecteurs qui pourraient le juger, pénaliser ses aveux et refuser son identité et sa réalité d'homosexuel marocain confirmé. Fort de ses convictions, l'écrivain est prêt à cette prise de risque. Nullement dissuadé par les jugements de valeurs, il torde le cou aux préjugés. Les mentalités récalcitrantes ne l'intimident pas. Au contraire, il semble redoubler de courage à chaque nouvelle remontrance, nouvelle attaque ou nouveau reproche. « Ailleurs, le monde change, alors qu'au Maroc, on tente de nous faire peur », analyse-t-il. Peur ? Taïa ne se laisse pas faire. Il passe à la vitesse supérieure et met en scène son homosexualité en la montrant sur grand écran. Son adaptation cinématographique de son propre roman « L'armée du salut » prend les allures d'un défi. Abstraction faite de la valeur artistique de sa valeur cinématographique, ce film a le mérite de confirmer le courage de l'écrivain et l'engagement du « militant » pour un Maroc ouvert où peuvent s'épanouir les libertés individuelles. C'est ainsi que Taïa résume sa pensée dans l'un de ses entretiens : « Il y a une nécessité intérieure de ne plus vivre l'hypocrisie qui mine le Maroc. Les réactions que je reçois vont dans ce sens là. L'histoire des sociétés passe par des minorités qui forcent les sociétés à aller de l'avant. » Lire aussi . . Tourisme golfique Un créneau porteura . Des Femmes Surhommes