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L'UE diagnostique les PME marocaines
Publié dans L'observateur du Maroc le 13 - 05 - 2009

Pour les experts de l'Union européenne, le défaut de renforcer et d'accélérer la productivité économique marocaine non agricole provoque un manque à gagner en termes de valeur ajoutée, de diversification des marchés et de réactivité face aux opportunités de développement durable. De ce fait, l'économie marocaine est appelée plus que jamais à améliorer la compétitivité de son tissu productif et à renforcer son autonomisation par rapport au secteur agricole qui affecte fortement la fluctuation de la croissance économique. Sans conteste, dit le rapport. Seules les PME ont la capacité d'accroître l'efficacité et la productivité des secteurs ainsi que le degré de résistance économique face à un environnement économique mondial turbulent et incertain. Selon le rapport, la PME dispose d'une capacité de flexibilité lui permettant de réussir toute politique «Tactique», «en se plaçant dans des interstices et en visant des niches de production à forte valeur ajoutée». D'où la nécessité d'évaluer les efforts entrepris pour la modernisation d'un tissu entrepreneurial dominé par les PME et dresser une analyse prospective à la lumière d'une conjoncture économique, certes terne, mais qui ne peut en aucun cas inciter à une attitude fataliste, prônent les experts.
Micro unités
«La PME/PMI marocaine est fondamentalement réduite à des micro-unités familiales dont le degré de modernisation de la structure de productivité est insuffisante, voire faible, pour accélérer leur mutation vers une production à haute valeur ajoutée tout en usant ses produits à faible valeur ajoutée». Cette déclaration est celle de Latifa Echihabi, directrice de l'Agence nationale pour la promotion de la PME (l'ANPME). Selon elle, étant donné la coexistence d'un secteur moderne adapté aux exigences de l'économie de marché et d'un secteur qui résiste à la modernité, le tissu productif marocain a beaucoup à faire pour améliorer sa compétitivité. Après avoir rappelé les actions entreprises par l'ANPME dans les programmes déjà en cours, la responsable a souligné que la liste des entreprises ayant bénéficié des programmes de l'Agence demeure en deçà des aspirations. Interrogée sur le faible recours à l'accompagnement, L. Echihabi, précise que les bénéficiaires devront s'inscrire dans le simple jeu de la transparence. Or, plusieurs dirigeants refusent d'y sousrcire. Pour elle, les améliorations et les redressements nécessaires supposent que les entreprises disposent désormais de leurs propres instruments pour convaincre les auditeurs externes. L'avis de Saloua El Karkri, directrice de GFI Maroc, recoupe celui de L.Echihabi en ce qui concerne la faible compétitivité de la PME marocaine. Néanmoins, elle avance d'autres éléments pour expliquer la situation actuelle de la PME. «On a ouvert le marché d'une manière rapide et ça a créé un grand problème en termes de compétitivité, dit-elle». Parmi les problèmes cités, la faible veille stratégique qui est un processus volontariste par lequel une entreprise peut se mettre à l'écoute de son environnement socio-économique afin de minimiser les risques liés à l'incertitude et maximiser les opportunités à saisir. Ceci dit, les occasions de la communication autour des richesses créées par les PME marocaines se font rares. Aujourd'hui, les joint-ventures, les partenariats et les échanges sont maintenus à un niveau trop faible. Pire encore, les PME-PMI marocaines ne bénéficient d'aucun traitement préférentiel pour remporter des appels d'offres publics. La liste des handicaps entravant le développement d'un tissu entrepreneurial compétitif est encore longue. La directrice de GFI Maroc, cite la sous-capitalisation des PME, leur surendettement avec des problèmes réels de trésorerie et la faiblesse en matière de montage financier comme les variables d'une équation difficile à résoudre. Sur le même volet du financement, la directrice générale de l'ANPME insiste sur l'importance de la mise en place d'un fonds public-privé pour renforcer la solvabilité des PME. Une réflexion profonde est lancée sur le financement du haut de bilan des entreprises et le renforcement de leurs fonds propres en développant un capital-risque.
Débouchés internationaux
Les auteurs dudit rapport recommandent une concentration intensifiée sur la compétitivité du tissu productif pour profiter des possibilités présentes à l'échelle de diversification des débouchés internationaux. Pour ce faire, L. Echihabi, préconise le repositionnement et la restructuration pour tenir le challenge de la compétitivité et remporter les défis de la conjoncture. Pour Hammad Kassal, ex-président de la fédération des PME-PMI, «le principal défi demeure celui de convaincre la petite entreprise pour se prendre elle-même en charge. Il y a un effort considérable à faire par nous même en tant que PME-PMI». L'ex-président de la FPME fait forte allusion au secteur informel. Selon lui, il est nécessaire qu'on sache que si on quitte l'informel on n'est nullement perdant, bien au contraire. S'agissant du soutien des PME opérant dans l'export, H. Kassal croit fort en la prise en charge par les géants de l'économie nationale. «Fini l'ère des cathédrales bâties dans le désert !». La solidarité des interentreprises (parrainage de PME par les grandes entreprises avec notamment conseils et mise à disposition de services sur place.) est la formule adéquate pour mener les PME à l'international et faire profiter l'économie nationale de la répartition des richesses.
S. Karkri estime, par ailleurs, que, dans le contexte économique actuel de plus en plus concurrentiel, l'entreprise marocaine et en particulier la PME-PMI est tenue d'opérer une restructuration compétitive en vue de consolider les acquis et de profiter des opportunités qu'offre l'ouverture. Pour ce faire, il faut développer un tissu entrepreneurial dont la compétitivité est renforcée par des effets d'entrainement animés par des géants, notamment l'Etat qui est toujours un grand investisseur. Ainsi, il a été suggéré de créer dans toutes les administrations un service d'information sur les appels d'offres permettant aux PME, qui ne disposent pas des mêmes moyens humains et techniques que les grandes entreprises, d'accéder aux données nécessaires.
Dans ce sens, la mise en place d'une technique d'allotissement pour permettre aux PME d'accéder aux marchés les plus importants s'avère une urgence.
Ces pratiques ont fait l'objet de recommandations des cabinets d'études de renon international, notamment Mc Kinsey. Les experts préconisent la constitution d'un Groupement d'intérêt économique (GIE) afin de permettre aux PME de se regrouper pour optimiser leur candidature à un appel d'offres. Ces GIE auraient la durée de vie de l'exécution du marché et devraient se constituer sans contrainte superflue, dans le respect des règles de transparence et du droit des sociétés. Pour cela, il est demandé un cadre spécifique aux PME/PMI pour leur permettre de mettre en place leur propre programme de recherche et de développement. Dans cet objectif, la coopération avec des cadres enseignants- chercheurs de l'université marocaine recrutés par les PME/PMI de manière contractuelle représente une grande opportunité.
Dans le même sillage, S. Amrani responsable à la Fondation Banques Populaires de micro crédit rappelle que les PME présentant des risques importants continueront à voir leurs conditions de financement se dégrader si on applique les dispositions étroites du reporting telles que préconisées par Bâle II et Bank Al Maghrib. Ainsi, la solution idoine qui peut permettre aux entreprises marocaines, mal notées auprès des banques, de bénéficier en 2009 des avantages induits par l'augmentation du capital sans coûts de financement élevés, c'est le recours aux établissements de capital-investissement.


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