Arrêter de fumer n'est pas une mince affaire. La cigarette entraîne une dépendance dont il est difficile de se débarrasser. Sachez qu'il n'y a pas de recette miracle. Chacun cherchera la méthode qui lui convient le mieux ! Le plus important pour arrêter de fumer est d'être réellement motivé. Si c'est fait sous la contrainte ou pour faire plaisir à quelqu'un, c'est l'échec... Les quatre stades du fumeur Il existe quatre stades dans le comportement tabagique. Le premier stade est celui du fumeur heureux. Pour lui, le tabagisme n'est pas un problème. La moitié des fumeurs sont à ce stade. Dans ce cas, aucune chance d'arrêter dans l'immédiat . Au bout d'une période allant de quelques mois à plusieurs années, cette personne peut passer au stade du fumeur indécis, conscient du problème, il envisage d'arrêter dans les six prochains mois. 30 à 40 % des fumeurs sont dans ce cas . Ensuite, il y a le stade de l'arrêt, lorsque le fumeur décide puis essaie d'arrêter. Seuls 15 % des fumeurs en sont à ce stade et ont réellement une chance d'écraser leur dernière cigarette. Il existe également une quatrième phase appelée phase de maintenance : l'ex-fumeur doit alors tenir le coup. S'il craque, il revient à la phase du fumeur indécis. Comment savoir à quel stade vous vous trouvez ? Vous pouvez consulter un centre de tabacologie. Le médecin vous fera passer un test pour déterminer vos chances de réussite. Si vous en êtes au stade du fumeur indécis, il pourra vous aider à faire le point, à peser le pour et le contre, pour vous aider à passer au stade de l'arrêt. Pour savoir si vous êtes prêt, une autre méthode plus radicale consiste tout simplement à essayer d'arrêter pendant une petite période (24 heures). Si ça ne marche pas, vous n'êtes pas tout à fait prêt. Réessayez tout de même avec cette fois une méthode ou un suivi pour vous soutenir. En cas de succès, pourquoi ne pas continuer 24 heures de plus, puis encore 24 heures Les trois types de dépendance Vous avez décidé d'arrêter, bravo ! C'est maintenant que les difficultés commencent. Vous n'avez pas une mais trois dépendances à vaincre : physique, psychique et comportementale. Chacune de ces dépendances va faire l'objet d'un sevrage spécifique. La dépendance physique est la principale cause de problèmes. Elle est due à la nicotine contenue dans le tabac. Cette substance se fixe sur des récepteurs du système nerveux, notamment dans le cerveau. C'est elle qui provoque les effets euphorisants et stimulants liés à la cigarette. Le corps s'habitue à recevoir sa dose de nicotine et sa disparition entraîne un état de manque se traduisant par une nervosité, une irritabilité, une agitation Parallèlement, la nicotine agit en augmentant les dépenses caloriques et en réduisant l'appétit. Le sevrage entraîne alors le risque, souvent redouté, de prise de poids. Sachez que tous les fumeurs ne sont pas dépendants de la nicotine et qu'il existe différents degrés. Attention toutefois, le nombre de cigarettes fumées ne traduit pas forcément la dépendance. Là encore, il vaut mieux consulter un médecin pour tester sa dépendance physique. La dépendance psychique est liée en fait aux différents plaisirs que l'on peut trouver à fumer : sensation de détente, de satisfaction, de stimulation intellectuelle La cigarette va également être appréciée pour ses effets tranquillisants et antidépresseurs (lutte contre le stress et les baisses de moral). La dépendance psychique se traduit alors par le besoin de garder ou de retrouver ces sensations. Enfin, la dépendance comportementale, l'une des plus fortes. Le fumeur est conditionné à allumer des cigarettes. Deux mécanismes sont responsables de cette dépendance. Le premier est un renforcement positif : lorsque la personne fume, elle éprouve du plaisir qui renforce l'envie de prendre une cigarette. Lorsque le fumeur s'arrête quelque temps, il éprouve un manque qui va renforcer de manière négative cette envie. Il finit par être conditionné à fumer de manière régulière. Cette dépendance apparaît dès que l'on consomme plus de 5 à 6 cigarettes par jour.