Le Conseil de l'Europe vient de donner une définition stricte de la circoncision des garçons pour motifs religieux. Pour le CE, cette pratique en cours dans le judaïsme et l'islam, est une « violation de l'intégrité physique ». La résolution a été adoptée mardi 02 octobre, par 78 voix pour, 13 contre, 15 absentions. Elle invite les Etats membres à prendre des mesures contre les « violations de l'intégrité physique des enfants ». Le Conseil de l'Europe appelle ainsi à « condamner publiquement les pratiques les plus préjudiciables, comme les mutilations génitales féminines (excision, NDLR) et adopter la législation les interdisant », ainsi qu'à « définir clairement les conditions médicales, sanitaires et autres à respecter s'agissant des pratiques qui sont aujourd'hui largement répandues dans certaines communautés religieuses, telle que la circoncision, non médicalement justifiée, des jeunes garçons ». C'est déjà un grand handicap pour les adeptes du judaïsme et de l'Islam. Ils vont devoir justifier médicalement ce que le Conseil de l'Europe appelle une mutilation. Ensuite, puisque la résolution affirme qu'on ne peut pratiquer la circoncision avant que le garçon soit en âge de choisir. Evidemment, cela reste très délicat comme question. Demander à un adolescent de 18 ans s'il veut le faire ou pas, ne sera pas facile. Et puis au moment du cut, on ne peut pas lui dire « regarde l'oiseau! ». Le jeune homme pense déjà à autre chose. Et un arrêt maladie ne lui plaira certainement pas. Dans la tradition musulmane et juive l'opération est pratiquée parfois la première semaine qui suit la naissance.
