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Demain les libertés ?
Publié dans L'observateur du Maroc le 20 - 09 - 2013

ZOOM La condamnation d'un jeune marocain à deux ans et demi de prison par le tribunal de première instance de Taounate, pour abandon de la religion islamique et prosélytisme chrétien remet sur la place publique la question des libertés individuelles. Eclairage.
83% des Marocains sont pour l'application de la charia, seuls 15% d'entre eux sont favorables à l'égalité homme/femme en ce qui concerne l'héritage, alors que ce pourcentage atteint 88% dans un pays comme la Turquie. Autre chiffre confirmant le conservatisme des Marocains : 92% des sondés croient que la femme doit, de par la religion, obéissance à son mari. Les chiffres de l'enquête annuel de l'Institut Américain PEW Research Center dresse un portait sans fard de la société marocaine. Et pourtant…
La liberté de culte
Des jeunes déclarent publiquement leur homosexualité, des jeunes femmes marocaines s'associent aux combats du mouvement FEMEN, des intellectuels revendiquent la liberté de culte et la possibilité d'appartenir ou non à une religion, des chiites et des chrétiens marocains font leur coming out, la liberté sexuelle n'est plus un tabou mais un débat de société. Tout cela est mis sur la place publique. Les vives polémiques que suscitent toutes ces questions et bien d'autres rendent ces débats certes difficiles, mais c'est salutaire pour une société tiraillée entre un référentiel religieux bien ancré dans les moeurs et le désir d'émancipation d'une partie de la société des carcans religieux, sexuels ou politiques. La transgression du conformisme n'a pas manqué de provoquer des querelles entre « modernistes » et « conservateurs ». L'intellectuel Ahmed Assid a fait les frais de ce débat houleux.
Ses prises de positions audacieuses, et loin de la pensée dominante, lui ont valu l'animosité de milieux islamistes. Sur nos colonnes, il déplore le recul de la culture démocratique : « Ce que je regrette, c'est la régression du niveau du débat publique. Le Maroc connaissait une effervescence intellectuelle qui encourage la réussite de la transition vers la démocratie. Hélas, il y a des gens qui n'adhèrent pas du tout à ce processus. Ils portent en eux les germes d'un projet contradictoire à l'idéal démocratique ». Malgré une ambiance souvent électrique, le débat continue à être animé, avec quelques sorties de pistes. La fatwa (avis religieux) du Conseil supérieur des oulémas (CSO) sur l'apostasie a soulevé un tollé général. Le CSO interdit ainsi aux musulmans la liberté de croyance et pense que tout musulman qui renie l'Islam mérite la peine de mort ! Cet avis a remis au goût du jour la question de la liberté de croyance. Quelques semaines après cet avis, le roi a pris ses distances de la pensée du CSO.
Lors d'une prière du vendredi en présence du souverain, un imam a relativisé le jugement de ce Conseil en faisant référence au verset coranique : « Il n'y a point de contrainte en religion ». L'autre grosse polémique a été provoquée par l'arrestation d'un enseignant à la province d'El Jadida suite à son accusation de « promotion de l'athéisme ». Une accusation que le concerné réfute et qui a été condamnée par les associations de défense des droits de l'Homme. Celles-ci l'ont qualifiée de « chasse aux sorcières ». Les libertés individuelles ne peuvent exister sans libertés publiques. Hélas, tous les rapports internationaux crédibles constatent « des atteintes répétées aux droits humains au Maroc ». Les faits reprochés au Royaume se recoupent avec ceux mis en avant par l'AMDH dans son rapport de 2012. Cette association dénonce les détentions politiques, les cas de torture et de disparitions forcées, la répression de manifestations pacifiques, l'interdiction illégale d'associations et de partis politiques. Le gouvernement Benkirane II changera-t-il la donne ?


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