La rencontre s'annonce décisive : le leader de la droite en Israël, Benjamin Netanyahu, et la chef du parti Kadima, Tzipi Livni, doivent discuter une nouvelle fois vendredi 27 février. Le chef du Likoud, officiellement chargé par le président Shimon Peres de former le prochain cabinet, joue sa dernière carte pour tenter de convaincre Tzipi Livni de rejoindre un gouvernement sous sa direction. Les deux dirigeants devaient se rencontrer en fin de matinée dans un grand hôtel de Tel-Aviv. En cas d'échec de leurs tractations, Benjamin Netanyahu devra former un gouvernement "faucon", basé sur une alliance avec l'extrême droite et les partis religieux s'appuyant sur une majorité de 65 députés sur 120. Les "graves défis" d'Israël Benjamin Netanyahu, qui a au plus tard jusqu'au 3 avril pour former un gouvernement, souhaite un gouvernement élargi. Il fait valoir que celui-ci est rendu nécessaire par les "graves défis" auxquels Israël est confronté aussi bien sur le plan international, notamment du fait de la "menace iranienne", que sur le plan intérieur, compte tenu des retombées de la crise économique mondiale. "Netanyahu ne croit pas au processus de paix" Tzipi Livni s'est, pour sa part opposée jusqu'à présent à participer à un gouvernement Netanyahu. Elle estime qu'il bloquerait toute chance de relance du processus de paix par son refus de soutenir la création d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël. "Netanyahu ne croit pas au processus de paix et est prisonnier des visions traditionnelles de la droite" hostile à un retrait en Cisjordanie occupée, a déclaré TzipiLivni dans une interview vendredi au quotidien Maariv. "Dans ces conditions, la meilleure option est de servir le peuple dans l'opposition", a ajouté la ministre des Affaires étrangères du gouvernement sortant. Son parti a obtenu 28 sièges aux élections du 10 février, devant le Likoud (27 sièges).