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Ecole marocaine, bientôt la renaissance ?
Publié dans L'observateur du Maroc le 13 - 09 - 2013

J'étais profondément ému par le discours pertinent du roi Mohammed VI concernant l'école et l'enseignement au Maroc. Ce qui m'a touché, c'est qu'enfin cette affaire, d'une importance primordiale pour la nation marocaine, allait être libérée des grippes des apprentis politiciens. Je n'ai pas de gêne à dire que les peuples arabes ont perdu depuis très longtemps la capacité à faire de la politique. Ils ont confondu à tort le fait de s'opposer et celui de se battre. J'ai toujours perçu la politique comme un art subtil où les idées s'opposent et où les hommes (et bien sûr les femmes) se respectent. Pour moi, celui qui n'arrive pas à créer le consensus en politique, y compris avec ses adversaires, a échoué d'avance… Chacun se retourne finalement vers ses électeurs pour se rassurer et se complaire dans des renvois d'images narcissiques et partisanes dénudés de toutes vérités, jusqu'à ce que le couperet de la réalité vienne trancher et secouer les âmes endormies ; pour ainsi les arracher de leurs torpeurs et atténuer leurs agonies.
L'échec est salutaire parfois, même quand il fait des dégâts. Regardons comment sont devenus les Etats-Unis après la crise financière de 2008 : humbles et prudents… La crise qui introduit l'échec est une bonne douche froide, elle est le dernier remède avant l'ablation des révoltes. La prise en main royale de ce dossier de l'enseignement, si capitale au développement et à la sécurité nationale, est une bonne chose. Le Roi, souvent décrié par ses adversaires comme celui qui régit mais qui ne gouverne pas, nous donne là un cours magistral en stratégie politique. Tout se joue devant nous, en toute transparence et en temps réel s'il vous plait. Le monarque a donné toutes les libertés aux partis politiques sans pour autant perdre de vue la liberté du peuple marocain. Car hélas, c'est toujours la politique partisane qui prédomine, beaucoup plus que la politique nationale.
Pour ma part, j'ai toujours considéré que la mission de la politique est de produire des richesses pour les citoyens et ceci, en développant des projets économiques, et en créant des groupements d'intérêts entres les différentes tendances idéologiques existantes au sein de la nation. La politique doit résoudre et non rendre la vie des gens plus compliquée. Mais, au lieu de s'attaquer aux vrais défis, que sont l'économie et la vie sociale, de nombreux partis politiques s'obstinent à vouloir gérer et administrer. Une attitude qui loin d'accomplir des miracles, aura surtout servi à satisfaire leurs frustrations dues aux longues années d'attentes pour accéder au pouvoir. Malheureusement, celui qui aspire au pouvoir cherche en réalité à conquérir la place de quelqu'un d'autre. Comme s'il n'y avait pas assez de places pour tout le monde. On a encore là une vérité à laquelle les réducteurs de tête croient dur comme fer.
Ils croient qu'il y a quelqu'un à l'origine de tous leurs malheurs… Hélas, c'est encore là un autre complexe à résoudre. Depuis Sophocle et jusqu'à nos jours, OEdipe est toujours parmi nous. Le roi dans son récent discours a donné une belle et une grande leçon de citoyenneté, lorsqu' il a proclamé qu'il était là pour servir le seul parti que l'on devrait tous honorer et servir : celui des Marocains. On a là deux visions radicalement opposées de la politique : celle qui cherche à accéder au pouvoir et celle qui veut servir. Il suffit de voir autour de nous dans les autres pays arabes pour nous rendre compte de l'horreur commise par ceux qui ont accédé au pouvoir. Ne devrions- nous pas nous réjouir du climat de paix qui règne dans notre pays malgré les houles et les tempêtes qui fusent tout ailleurs autour de nous ? Certaines langues soutiendraient toujours la thèse des comploteurs qui agissent dans l'ombre pour empêcher les partis politiques d'accomplir avec succès leur travail.
Personnellement, je ne vois pas quel complot y a-t-il derrière le fait que nos deux ministres de l'Education Nationale et celui de la Formation Professionnelle ne parviennent toujours pas à créer des passerelles permettant aux étudiants détenteurs de licences professionnelles de pouvoir s'inscrire à l'université afin de passer des Masters de recherches? Des exemples comme ceux-là, il y en a des masses, mais je préfère les résoudre avec mes clients, grâce à mon équipe d'enseignants et d'experts. Toujours en rapport avec l'enseignement, une question me tourmente l'esprit et concerne surtout notre rapport à la France, notre premier partenaire dans le domaine. Je me demande pourquoi ne parvenons-nous toujours pas à créer une institution comme le CNED (Centre National Français d'Enseignement à Distance). Sachant que la demande en formation continue au Maroc est très forte. De tels services d'enseignements à distance auraient des répercussions positives à tous les niveaux. Ils serviraient aussi les personnes malades ou en déplacement temporaire ou permanent loin de leurs villes.
Une expérience comme celle du CNED adaptée en langues Arabe et Amazigh, alliant bien évidemment le Français et l'Anglais ainsi que d'autres langues, pourrait résoudre en grande partie les problèmes de l'absentéisme et de l'abandon scolaire. Mais voilà, la politique partisane va encore nous sortir des slogans de fierté nationale et d'identité. Malheureusement, nous les arabes d'aujourd'hui, nous baignons toujours dans l'échec et la folie. Les anciens avaient beaucoup plus d'intelligence et d'ouverture d'esprit. Il suffit de voir le travail qu'ils ont accompli pour apprendre et assimiler la pensée philosophique et mathématique des grands érudits Grecs. Je crois que nous allons enfin assister à la renaissance d'un enseignement libéré de tous les clivages, où l'on pourra gagner en pertinence et en savoir et ce, sans avoir de gênes à gagner de l'argent. Car pour bâtir, il faut des moyens. Je rêve de voir un jour un fichier national des écoles publiques les plus méritantes.
Pourquoi laisser l'enseignement privé faire de la publicité et flatter l'égo de ses clients, alors que ceux du public n'ont que leurs salaires et une croûte sèche à se mettre sous la dent. Je rêve de voir l'enseignant érigé au rang d'écrivain avec des droits d'auteurs protégeant ses innovations en exercices ou en méthodologie appliquée… Je rêve de voir nos jeunes élèves dés le tronc commun jouant à réaliser des animations scientifiques, modélisant des problèmes de géométries ou de logiques infinies… vous pouvez aisément imaginer le profil de nos futurs bacheliers. Je rêve de voir se réaliser le premier analyseur de la grammaire arabe en ligne accompagné de son conjugueur. Mais en fait, je ne veux plus rêver. Dorénavant, je souhaite voir toute la nation exiger que tout ceci, et bien plus, soit réalisé. Oui, je crois que nous pouvons réussir pour peu que les affaires de la nation soient entre les mains de ceux et celles qui savent faire, honorer et servir.


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