Le chef d'Etat Nicolas Sarkozy commence lundi 5 janvier en Egypte, Cisjordanie et Israël, une tournée éclair de deux jours au Proche-Orient pour chercher "les chemins de la paix". Cette mission sera compliquée par l'assaut terrestre lancé samedi par Israël à Gaza, après une semaine d'offensive aérienne. Le président français fera "tout ce qui est humainement possible de faire" pour favoriser la paix, a assuré dimanche son proche conseiller Henri Guaino. La France avait condamné samedi soir l'offensive terrestre israélienne, la qualifiant d'"escalade militaire dangereuse" qui "complique les efforts engagés par la communauté internationale" pour obtenir un cessez-le-feu. "Responsabilité lourde" du Hamas Le président Nicolas Sarkozy a affirmé que le Hamas "porte une responsabilité lourde dans la souffrance des Palestiniens de Gaza", dans un entretien à trois quotidiens libanais à paraître lundi. Le chef de l'Etat a, lundi, un programme serré de rencontres. Il déjeunera à Charm el-Cheikh (nord-est de l'Egypte) avec Hosni Moubarak, le président égyptien avec lequel il copréside l'Union pour la Méditerranée. Il rencontrera ensuite à Ramallah le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui entend demander au président français et à l'UE de "faire pression sur Israël" pour qu'il mette fin à ses attaques à Gaza. A Ramallah, Nicolas Sarkozy sera rejoint par une délégation européenne pilotée par le ministre des Affaires étrangères tchèque Karel Schwarzenberg. Dimanche avant son départ pour le Proche-Orient, cette délégation, dont fait partie le ministre des Affaires étrangères français Bernard Kouchner, a appelé à un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël. Passage au Liban Nicolas Sarkozy conclura la journée par un dîner de travail à Jérusalem avec Ehud Olmert, Premier ministre israélien. Mardi, il rencontrera le président syrien Bachar al-Assad à Damas. Puis, il s'entretiendra à Beyrouth avec le président libanais Michel Sleimane. Il ira ensuite présenter ses voeux aux soldats français de la Finul dans le sud du Liban, comme programmé à l'origine. Depuis le début de l'opération israélienne, destinée à empêcher le Hamas de lancer des roquettes sur Israël, plus de 500 Palestiniens ont été tués, selon les services d'urgence palestiniens.