Ala surprise générale, le film de Nabyl Ayouch remportait samedi dernier le Grand prix de la 10e édition du festival national du film de Tanger. «Whatever Lola wants» aura fait parler de lui, parfois méchamment, sous différents angles. Toujours est-il que la plus grande distinction cinématographique marocaine l'a consacré. Nabyl Ayouch a eu ce prix et c'est un jury qui en a décidé ainsi. Les légitimes grincements de dents n'y feront rien. Le film est dans les salles depuis le mois d'avril et le public a eu à se faire sa propre idée sur l'uvre. La critique - peu amène - aussi. A l'étranger, on a très souvent oublié de mettre des gants pour en parler. Mais Ayouch est LE gagnant au Maroc. Le grand prix, sans préliminaires. Laissant ainsi le champ libre à Noureddine Lakhmari. Son film, «Casa Negra», s'octroie sans vergogne cinq distinctions : le premier rôle masculin pour Omar Lotfi, le second rôle pour Mohamed Ben Brahim, le son et les prix de la critique et de la presse. Belle mise en bouche pour le réalisateur à moins d'une semaine de la sortie en salle du film. Sans oublier les prix de l'image et de la meilleure interprétation masculine arrachés au dernier Festival international du film de Dubaï. Le FNFT, qui fêtait cette année les 50 ans du cinéma marocain, a eu une pensée pour Moumen Smihi, un vieux routier à qui est revenu le prix spécial du jury pour «Les cris de jeune fille des hirondelles». Houda Sedki, Hamid Zoughi, Laïla Kilani, Saadia Ladib, Aziz Salmy, Chrif Tribak, Mohamed Mernich, Jérôme Cohen-Olivar et Mohamed Abbazi ont tous pris place sur le podium. A la prochaine et gardons le sourire.