A un pas, pour ne pas dire à un but de la qualification pour la première édition de la CHAN, l'équipe du Maroc a laissé passer une occasion en or pour marquer, du moins par sa présence, l'histoire du football africain. En nette régression depuis une longue période, le football national n'avait pas besoin de cet énième affront pour sortir de sa torpeur. Il y a déjà quatre ans le bilan aurait dû être fait après le parcours réalisé en Tunisie lors de la CAN 2004 par une sélection nationale constituée en majorité de joueurs professionnels. Si, à l'époque, elle nous a procuré une immense fierté, cette prestation exceptionnelle aurait dû servir de prétexte pour restructurer le football national. Un travail qui bien évidemment doit commencer dans les clubs. Contrairement à une certaine époque, les équipes aujourd'hui disposent de moyens financiers consistants. Comment ces moyens sont-ils utilisés ? Quelle part alloue-t-on à la formation correcte des jeunes et des formateurs ? Quelle part est injustifiée en fin de saison au moment des bilans ? Autant de questions auxquelles il faudrait sérieusement se pencher avant de vouloir s'entêter à poursuivre sur cette voie.