Nous allons convoquer très prochainement des élections présidentielle et législatives au sein de l'Autorité palestinienne, ici en Cisjordanie et dans la bande de Gaza". C'est par ces termes que le président palestinien Mahmoud Abbas a mis fin aux négociations entre son parti, le Fatah, et le Hamas. Fin novembre, Il avait fixé un ultimatum au Hamas pour accepter un dialogue d'ici la fin de l'année. Une réconciliation difficile Un dialogue de réconciliation entre le Fatah et le Hamas devait se tenir au Caire le 10 novembre dernier mais avait été annulé après la décision du mouvement islamiste de le boycotter pour protester contre les "détentions politiques" de ses membres en Cisjordanie. Constatant que "Le Hamas a refusé le dialogue à la dernière minute sans raison probante", Mahmoud Abbas a néanmoins assuré que "Le dialogue doit reprendre" avant d'exhorter "l'Egypte à poursuivre ses efforts en ce sens". M. Abbas, "président de l'Etat de Palestine" Pour renforcer la légitimité de M. Abbas face au Hamas, une instance clef de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) l'a élu en novembre "président de l'Etat de Palestine", un poste largement symbolique en l'absence d'un Etat palestinien dans les territoires occupés par Israël. Les nouvelles élections devront se dérouler à la proportionnelle intégrale, selon une nouvelle loi électorale. Toutefois, le Hamas s'est d'ores et déjà déclaré hostile à la tenue de nouvelles législatives avant la fin, en janvier 2010, du mandat du parlement actuel qu'il domine. Il exige en revanche un scrutin présidentiel seulement, faisant valoir que le mandat de M. Abbas à la tête de l'Autorité palestinienne s'achève normalement le 8 janvier 2009, ce que le Fatah conteste.