Ce ne sera pas 4,4%, mais seulement 4,1%. C'est le taux de croissance en 2008 revu et corrigé par le Fonds Monétaire International (FMI), qui a pris en compte a crise des marchés de crédit. "la situation des marchés financiers mondiaux s'est dégradée sous l'effet grandissant des retombées de la crise des crédits immobiliers "subprime", relève l'institution dans son rapport du 29 janvier. Les interventions concertées des banques centrales, ainsi que les baisses de taux, ont contribué à apaiser les tensions de liquidité sur le marché interbancaire, mais les pressions subsistent et les primes d'échéance resteront vraisemblablement élevées pendant un certain temps, selon le rapport. Les risques de crédit et de marché continuent de s'accentuer et les perspectives macroéconomiques mondiales semblent moins favorables, relève le rapport qui souligne que la mise à jour des perspectives de l'économie mondiale prévoit une décélération de la croissance mondiale. Les marchés émergents ont tenu bon jusqu'à présent, les entrées de capitaux restant fortes grâce à la croissance sous-jacente et à des politiques plus favorables. Mais à en juger d'après les récents replis boursiers, certains de ces marchés risquent de ne pas être en mesure d'échapper à l'effet de contagion, selon le rapport. Dans l'éventualité d'un ralentissement plus prononcé de l'activité aux Etats-Unis ou ailleurs, la crise risquerait de déborder du secteur "subprime", sous l'effet d'une détérioration plus générale du crédit. Le rapport relève qu'en Europe occidentale, les prémices d'un ralentissement de la croissance du crédit commencent juste à s'esquisser et il existe un risque de dégradation de la qualité du crédit, car les activités de prêt ont été très soutenues dans plusieurs pays, et certains marchés immobiliers nationaux sont jugés surévalués. Selon le rapport, des mesures doivent être prises, tant pour surmonter les tensions à court terme que pour préserver la stabilité financière à plus long terme. Dans l'immédiat, il s'agit de rétablir la confiance entre contreparties et la solidité financière des institutions et, partant, de désamorcer les tensions de liquidités et ainsi permettre aux marchés interbancaires de revenir à la normale, et à l'intermédiation de suivre son cours. Les banques centrales devront continuer d'accompagner la gestion des besoins en liquidités sur les marchés financiers tant que cela sera nécessaire, pour assurer leur bon fonctionnement et limiter autant que possible les retombées sur l'économie réelle. Elles pourraient avoir intérêt à examiner l'efficacité des instruments dont elles disposent pour réduire les tensions sur les marchés, et voir s'ils ont une portée véritablement mondiale. La convergence des pratiques des banques centrales dans l'utilisation des instruments de gestion de la liquidité pourrait aider à surmonter les difficultés qu'elles ont à faire comprendre leur action et leur souci de stabilité financière.