Pompage solaire et agriculture forment la combinaison gagnante au Maroc. Surtout que le pays mise gros sur les énergies propres pour le développement de son économie. Le pompage solaire dans l'irrigation est en pleine évolution au niveau national. C'est une bonne nouvelle pour le pays qui multiplie les initiatives pour décarbonner les activités économiques. Pour rappel, le secteur agricole représente environ 8% de la consommation énergétique nationale, concentrée principalement aux niveaux des équipements d'irrigation alors que le pays jouit d'un gisement solaire important qui s'élève à plus de 3000 heures par an d'ensoleillement, soit une irradiation de plus de 5.6 KW par heure, par mètre carré et par jour. D'où l'importance du pompage solaire comme alternative pour les systèmes d'irrigation existants. Il s'agit d'une source d'énergie propre, renouvelable et peu couteuse dont le Maroc veut profiter au maximum. Le Royaume développe un projet de soutien pour le remplacement des systèmes de pompage classiques à des fins d'irrigation, utilisant surtout le gaz butane subventionné, par ceux solaires. Ce programme vise la sensibilisation et le renforcement des capacités des différents acteurs concernés. Le programme prévoit aussi le développement de mécanismes de financement facilitant l'acquisition des systèmes photovoltaïques de pompage, tout en proposant des incitations afin de faciliter l'acquisition et l'installation de nouveaux systèmes, avec des réductions d'impôts et des exonérations douanières à l'importation, par exemple. L'Agence marocaine de l'efficacité énergétique (AMEE) avait lancé plusieurs projets pilotes pour la généralisation du pompage solaire couplé au système d'irrigation au goutte-à-goutte, notamment dans les régions oasiennes. Ce programme constitue une bonne expérience de terrain pouvant servir à la généralisation du processus au niveau national. D'ores et déjà quelque 30.000 exploitations agricoles au Maroc utilisent le pompage à l'aide de panneaux photovoltaïques, soit une irrigation de 8,8% des exploitations. C'est déjà un bon début.