Quand il se traduit en actions concrètes, le militantisme écologique peut contribuer efficacement à une réelle protection de l'environnement. Cette ONG marocaine en donne la preuve. Le 100.000ème arbre a été planté samedi 13 mars 2021 à Alnif, dans la province de Tinghir, à l'initiative de l'association Ibn Al Baytar. En collaboration avec ses soutiens, trente ONG et/ou coopératives partenaires et avec la communauté des planteurs et planteuses, a pu faire planter des arbres dans 45 communes de 21 provinces du Royaume : Agadir, Al Haouz, Al Hoceima, Benslimane, Casablanca, Chichaoua, Chtouka Ait Baha, Essaouira, Hajeb, Khemisset, Marrakech, Ouarzazate, Séfrou, Sidi Slimane, Tanger-Assilah, Taounate, Taroudant,Tata,Taza,Tetouan, Tinghir. Le cap symbolique ainsi franchi est une consécration de 25 ans de travail de terrain de l'association Ibn Al Baytar. L'ONG avait commencé, en 1996, par le lancement de la première coopérative de production de l'huile d'argan à Essaouira. Depuis, l'association a multiplié les actions et les partenariats pour le développement de l'agroforesterie. Ce faisant, ses campagnes de sensibilisation ont aidé à la formation de nombreux bénéficiaires aux techniques de l'agroforesterie, à la protection de leur environnement et à l'entretien des arbres sur le long-terme.
Carte de visite Créée en 1999 par la Professeure Zoubida Charrouf, chimiste mais surtout connue pour la valorisation de l'arganier à l'échelle nationale et internationale, l'association Ibn Al Baytar s'est engagée en faveur de la valorisation de l'aragne comme « l'or vert du Maroc ». L'association promeut une société équitable, un environnement sain, une économie circulaire et une biodiversité valorisée. Reprenant les mots de la présidente, l'action d'Ibn Al Baytar « se fonde sur le principe de la durabilité en faveur de l'Homme ». Un des impacts observés de l'ONG est la création de la première coopérative d'huile d'argane en 1996 par sa présidente Zoubida Charrouf en tant que Professeur de l'Université Mohammed V. Ibn Al Baytar recense aujourd'hui 5000 femmes actives dans des coopératives, accompagnées et formées par l'association. L'ONG a contribué également à l'amélioration de l'itinéraire technique de l'huile d'argane, à la définition des normes de sa qualité et de l'indication géographique protégée (IGP). Son engagement ne s'arrête pas là ; l'association s'est impliquée dans le développement rural de Brachoua (à 60 km de Rabat) à travers la permaculture, l'agroécologie et le tourisme durable, ce qui a permis de faire sortir soixante familles de la pauvreté. L'association travaille aussi sur la valorisation des plantes médicinales dans les domaines du cosmétique et de la nutrition, tout en poursuivant la recherche scientifique pour un développement durable.