La réponse à un certain Bengrina aux propos haineux véhiculés à travers les réseaux sociaux contre le Maroc lui a été apporté par son concitoyen Oualid Kebir.
Dans une lettre ouverte diffusée ce wee-kend, le militant algérien Oualid Kebir répond au président du mouvement algérien El Bina, Abdelkader Bengrina, auteur d'un post Facebook dans lequel il évoquait récemment le 52e anniversaire du Traité d'Ifrane, signé le 15 janvier 1969 entre le Maroc et l'Algérie. « Malheureusement, vous avez choisi cette occasion pour attaquer de nouveau le Maroc, en accusant le royaume du Maroc (...) d'être l'agresseur ce que vous avez appelé le peuple sahraoui », a-t-il estimé. « Je m'adresse à vous en tant qu'Algérien, issu d'une famille révolutionnaire qui a envoyé une caravane de martyrs dans le seul but de libérer la patrie. (...) Après le déclenchement de la révolution algérienne et la décision de feu Mohammed V de soutenir les Algériens pour obtenir leur indépendance, le colonialisme a tenté de courtiser le sultan afin de mettre fin à son soutien en échange de négociations », rappelle le militant dans sa lettre ouverte. Mais « Mohammed V a décliné cette offre avec véhémence et a continué à soutenir la révolution. Un accord a été conclu entre le gouvernement du Maroc et le gouvernement intérimaire algérien pour discuter de la question des frontières après l'indépendance de l'Algérie », poursuit-il Après la guerre des sables, « est venu le traité d'Ifrane que vous avez invoqué aujourd'hui, puis le traité de Tlemcen qui a été couronné deux ans plus tard avec la convention de délimitation des frontières dans lequel le Maroc a finalement cédé sa revendication des terres qui lui étaient subordonnées en échange d'une exploitation conjointe des mines de Gara Djebilet », explique Oulid Kebir, soulignant que feu Houari Boumediane avait passé un accord oral avec feu Hassan II assurant le soutien de l'Algérie au Maroc dans « la bataille de libération du Sahara qui était sous occupation espagnole ». Cependant, Boumediane a « commis une transgression et a rompu à deux reprises la promesse qu'il a donnée au roi Hassan II, la première fois lors de la signature du traité de délimitation des frontières en 1972, et le seconde pendant le sommet arabe qui s'est tenu à Rabat ». L'Algérie était censée être aujourd'hui « le premier pays à soutenir le Maroc dans le dossier du Sahara qu'elle considérait comme marocain en vertu de l'histoire et de la logique. Le fait de soutenir un mouvement séparatiste contre le voisin devrait être considéré comme une transgression. (...) Le Maroc n'a jamais menacé la souveraineté algérienne, ni attaqué ses terres après la signature du traité, contrairement au régime de notre pays qui a embrassé un groupe séparatiste et à notre armée qui est intervenue sur le territoire marocain du Sahara et a soutenu le Polisario avec des armes et du matériel qui lui a permis d'attaquer le Maroc depuis les terres algériennes », dénonce encore le militant algérien. Et de conclure : « Il faut revoir l'histoire pour construire l'avenir et le Maroc n'est pas un ennemi, ni seulement un pays voisin, mais un frère Tout comme nous voulons le bien pour nous-mêmes, nous devons le vouloir pour notre frère contre qui nous avons commis une grave erreur ». Ghita Ismaïli