Le compte Twitter de Trump suspendu. Dans un pays démocratique! « Cette date (8 janvier) restera comme la reconnaissance par les plateformes de leur responsabilité éditoriale et des contenus qu'elles véhiculent. Une sorte de 11 Septembre de l'espace informationnel ». Cette réflexion a été exprimée par le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, sur les colonnes de Politico. Il réagissait à la décision des plateformes numériques de bannir le président américain Donald Trump des réseaux sociaux « sans contrôle légitime et démocratique », précise-t-il. Ce qui pour lui justifie les projets européens de régulation des géants du numérique. « Qu'un PDG puisse débrancher le haut-parleur du président des Etats-Unis sans autre forme de contrôle et de contre-pouvoir fait plus qu'interpeller », estime le Commissaire européen. En fait cela fait plus qu'interpeller, cela fait peur. Que les idées soient filtrées et que les patrons des plateformes numériques puissent disposer du droit de censurer sans supervision légale, est tout simplement du totalitarisme. Alors, on fait quoi? « Nous devons fixer les règles du jeu et organiser l'espace informationnel avec des droits, obligations et garanties clairement définis », propose Thierry Breton. Mais peut-être que le marché pourra s'en occuper lui-même. C'est du business après tout et donc d'autres plateformes sont en train d'attirer de plus en plus de monde. Facebook, Twitter, Snapchat, Twitch sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis. Ce sont leurs actionnaires qui vont avoir peur. C'est quand même le combe que la démocratie soit étranglée par des opérateurs privés.