Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. «Une journée de perdue pour la vaccination est une journée de perdue pour des vies et pour l'économie». C'est en tout cas ce que pense le président du Medef (patronat français) Geoffroy Roux de Bézieux, ayant constaté que « le gouvernement s'est planté sur le début de la vaccination». Il veut ainsi l'encourager à «y aller à fond ». Car, pour le boss des boss, « atteindre le chiffre de 6% de croissance en 2021, dépendra de la vitesse à laquelle on vaccine et aussi de cette épidémie ». Et pour la vitesse, il faut carburer sec, parce que «si nos voisins vaccinent plus vite, ils vont repartir plus vite ». La France risque donc de rater sa reprise, surtout que, précise le patron du Madef, « des pays comparables sont allés beaucoup plus vite». Ce n'est pas une question exclusivement sanitaire, c'est l'avenir économique de tout le pays qui est en jeu. Si le gouvernement trouve des difficultés çà accélérer la vaccination, le Medef le rassure, les entreprises peuvent aider et qu'elles vont se mobiliser. La pression est forte sur le gouvernement et dans la sphère politique, on s'insurge. Olivier Faure, le premier secrétaire du parti socialiste, qualifie ce retard « d'humiliation pour le pays de Pasteur ». « Une déroute » pour le chef des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou et maire LR de la Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), Philippe Juvin. Pour détendre un peu l'atmosphère, on va rigoler un peu avec Sylvain Maillard, porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée nationale. Selon lui, « la stratégie était la bonne, mais le cadencement et le rythme n'étaient pas bons ». Bref les stratèges ont pensé à tout sauf au rythme.