Le choix de joueurs diminués physiquement, la préparation dans un cadre tout à fait différent par rapport à Libreville, des choix tactiques discutables ou encore un salaire mirobolant (pourtant tenu secret ?) : telles sont les critiques envoyées par une partie de la population, que ce soit la presse nationale ou simplement des supporters meurtris. Nous voilà donc face à un dilemme : faire confiance à cet entraineur qui a pourtant bien réussi auparavant ou continuer à en changer après chaque résultat négatif, comme ce qui a été fait depuis quelques années, sans résultat convenable à la clé. Des critiques ? Des réponses !! Pourquoi Gerets a-t-il sélectionné des joueurs en manque de compétitions et diminués physiquement ? Facile de faire une telle critique après coup, puisqu'aucune personne ne pouvait présager une telle catastrophe avant le début de la CAN. Pour notre sélectionneur, l'important était de maintenir une forte cohésion entre les différents membres de l'équipe, les mêmes qui nous ont pourtant fait rêver contre l'Algérie à Marrakech. Quid de la concurrence ? Nacer Barazite et l'autre Chadli ont été contactés dans cette optique : le premier hésite encore tandis que le second a définitivement refusé de rejoindre nos rangs. Pourquoi choisir Marbella pour se préparer ? Ceci est une fausse critique, puisque bon nombre de pays ont choisi d'aller aux Emirats pour peaufiner leur préparation, comme la Tunisie qui a d'abord commencé son stage en catalogne et qui est pourtant qualifiée au second tour... question de chance plus qu'autre chose. De mauvais choix tactiques ? On a pourtant bien eu l'impression que notre équipe dominait les débats lors de chaque match jusqu'au moment où une faute défensive venait tout remettre en question : Est-ce la faute de Gerets si l'un des meilleurs défenseurs du monde a raté le rendez-vous ? Ne fallait-il pas le sélectionner à cause de son manque d'expérience continentale? Est-ce la faute de Gerets si Chamakh a raté son face à face qui pouvait nous donner l'avantage contre les tunisiens ? Est-ce la faute de Gerets si Hadji réussit un sombrero avant de se précipiter au moment de conclure pour égaliser ? Certains évoqueront le schéma tactique ultra défensif contre le Gabon juste après le but de Kharja : Il est pourtant clair qu'un entraîneur qui fait rentrer Amrabat et Taarabt alors qu'il mène au score n'a clairement pas comme plan de jeu une défense tout au long de la seconde période... on revient donc naturellement au manque d'expérience de nos jeunes joueurs qui découvraient la compétition et qui n'ont pas su gérer la pression africaine. De mauvais résultats inattendus ? Certains « spécialistes » reprennent encore une fois l'idée selon laquelle le Maroc dispose d'entraineurs nationaux ayant réussi sur la scène continentale : le problème concerne-t-il vraiment la nationalité ? Faut-il rappeler qu'un Taoussi par exemple a eu droit à une carte blanche sur le long terme avant d'arriver au sacre continentale avec son club en 2011 ? Gerets, l'homme qui réalise un travail de fond Au-delà d'un travail purement technique et tactique avec les joueurs de l'équipe nationale, Gerets se devait de résoudre l'un des problèmes les plus difficiles à gérer, à savoir la cohésion du groupe : MISSION ACCOMPLIE. Le travail réalisé depuis plus d'un an avec l'équipe nationale nous rappelle tout simplement son passage à l'Olympique de Marseille, une équipe à la traine avant son arrivée et qui s'est transformée au fil des mois. Certains diront qu'il n'a rien gagné avec son équipe, contrairement à Deschamps par la suite : pas faux. Cependant, tous les spécialistes et les supporters marseillais affirment que le successeur de notre actuel sélectionneur n'a fait que profiter du travail de fond réalisé par le belge. Pourquoi donc se priver d'un homme déterminé à travailler sur le long terme, en se basant simplement sur une faillite collective lors de cette CAN ? Pour Gerets, il s'agissait de sa « première CAN, pas la dernière »... nous avons la chance de nous replonger dans la compétition immédiatement pour la qualification à la coupe continentale 2013 et la coupe du Monde 2014 : laisser cet homme finir son travail est la meilleure solution pour ne pas déstabiliser un groupe déjà sous le choc d'une élimination précoce. Zaki, ou l'ancienne gloire au comportement absurde On disait donc qu'il s'agissait d'une faillite collective de la part de l'ensemble des protagonistes marocains : pourquoi notre cher Badou affirme-t-il donc que Gerets est le seul responsable de la déroute au Gabon ? Tout simplement pour pousser « les responsables fédéraux » à rompre le contrat avec le belge et permettre à l'ancien gardien de revenir à la tête de la sélection nationale. Il est à rappeler à Monsieur Zaki qu'en temps de crise, quelque soit sa nature, l'important est de penser à l'intérêt collectif et non individuel ! Comment peut-il se permettre de parler de Gerets en évoquant un projet « voué à l'échec », alors que par définition, un projet est à construire sur le long terme? Faut-il rappeler à ce Monsieur que sa seule bonne prestation en tant qu'entraineur reste la finale perdue contre la Tunisie, après un match contre l'Algérie en quart qu'on allait perdre par sa faute (El Karkouri blessé et non remplacé, causant le but marqué par les verts) ? Faut-il lui rappeler également qu'il a échoué lors de ses différentes missions avec les équipes de la Botola, que ce soit le Mas de Fès, le Wydad de Casablanca et surtout le club historique du Kawkab envoyé directement en division inférieure ? Partons d'une hypothèse assez simple, Mr Gerets part, ce qui n'est que très peu probable. Supposons aussi que nos responsables fédéraux soient assez fou pour confier à Zaki la mission de qualifier nos lions à la CAN 2013 et à la coupe du monde 2014. Pensez-vous qu'il aura assez de temps pour préparer une équipe compétitive sachant que la prochaine échéance est en juin prochain et qu'il s'agit d'un match contre l'équipe ivoirienne. Il ne relevra bien évidemment pas le défis car ce défis est de taille. Au bout de la défaite, il nous dira tout simplement, "Je n'ai pas eu de temps" ou alors "Les joueurs forment des clans" ou encore "Les responsables fédéraux sapent mon travail". Les raisons que l'on a tant l'habitude d'entendre après l'échec de Baddou Zaki avec chacune des équipes qu'il a entraîné. Sa réaction sera toujours la même, ce sera une réaction de lâche qu'il a toujours eu partout où il est passé. Mr Zaki abondonne à chaque fois que les choses deviennent compliquées. Combien même il aurait été entraineur de l'EN pendant cette CAN 2012, qu'il aurait enregistré les mêmes résultats que Gerets et qu'on l'aie invité à rester pour batîr un projet à long terme. Il ne serait tout simplement pas rester. Zaki s'est enfuit de l'équipe nationale en 2005 après l'élimination des lions de l'atlas des éliminatoires de la coupe du monde. Peu de personnes savent qu'on lui a proposé de rester, peu de personnes savent qu'il a tout simplement refusé. La raison : cela devenait trop difficile et les joueurs n'étaient plus gérables. Entre Naybet, Karkouri, Safri, les cadres qui voulaient tout controler et Chamakh, Hadji, Zairi et d'autres stars montantes qui prênaient la grosse tête, c'était tout simplement mission impossible. Zaki est sans doute doué. Ses connaissance et son expérience du monde du football ne sont absolument pas négligeables. Son réel problème et la cause principal de tous ses échecs est psychologique. Partout où il est passé, il n'est pas arrivé à créer un groupe soudé et c'est ce qui manquait à notre équipe nationale. Gerets l'a fait mais il a par ailleurs commis quelques heures qui seront sans aucun doute corrigées. Au final, Une seule consigne peut lui être adréssée à Mr Baddou Zakki : Laissez Monsieur Gerets travailler tranquillement puisque même dans le cas d'un départ du Lion de Rekem, vous n'avez pas les compétences pour diriger nos Lions de l'Atlas. Paulo Coelho disait que « les rêves donnent du travail » : en retournant cette expression, on pourrait finalement dire que le travail peut nous permettre d'atteindre nos rêves si on met toutes les chances de notre côté. Morale de l'histoire : Faisons confiance à notre sélectionneur ! Faisons confiance à cette nouvelle génération bourrée de talent ! Pour une fois qu'on peut vraiment y arriver, soutenons-les jusqu'au bout !!