Au lendemain de sa démission d'Otto Pfister s'est confié à plusieurs organes de presse afin d'expliquer les raisons qui ont motivé son départ inattendu, un départ qui risque d'accroitre la fébrilité des indomptables en doute depuis la finale de la CAN perdue face aux Pharaons. Plusieurs raisons ont incité le sélectionneur Allemand à remettre sa démission mais la plus significative est la mise à l'écart de son adjoint M.Gwena viré à 10 jours d'une rencontre capitale pour les indomptables. Sur le site officiel de la FIFA, l'ex sélectionneur des indomptables a déclaré « J'étais en Europe pour prendre des nouvelles de certains de mes joueurs et j'ai appris le renvoi de mon adjoint, M. Gweha Ikouam fils et la nomination de trois autres personnes dans mon staff. Cette décision ayant été prise sans que je sois consulté, j'ai choisi de démissionner. Je tiens à saluer le travail de M. Gweha, le meilleur assistant avec lequel j'ai jamais travaillé » et d'ajouter ensuite en réponse à l'ingérence de la fédération Camerounaise « J'ai vu les dirigeants, je me suis rendu à Yaoundé pour les rencontrer. Mais je n'ai fait que leur confirmer une décision ferme et définitive ». La démission est d'autant plus critique car Otto Pfister aurait vu son pouvoir s'amoindrir avec notamment l'arrivée de trois entraîneurs adjoints et les interventions de certains ministres dans le choix des joueurs sélectionnés. Mais selon les proches d'Otto Pfister, son départ serait lié aux lettres de menace que sa famille ne cesse de recevoir. Résultat : les lions indomptables se retrouvent avec un tout nouveau staff à la veille de deux matchs importants dans cette phase de qualification. L'équipe Camerounaise perd non seulement son sélectionneur mais également son adjoint, deux techniciens soutenus par les joueurs cadres comme Samuel Eto'o. L'élan de solidarité de Pfister, la déception des joueurs ainsi que la confusion engendrée par cette démission pourraient profiter aux lions de l'atlas en quête d'un match référence au niveau africain. Les maux qui dévorent les lions sont ancrés dans la mentalité africaine, et par rapport à ce point de vue, les deux sélections sont en parfaite égalité. En effet, les deux clans des lions connaissent plusieurs difficultés identiques, la plus néfaste est celle qui fait référence aux « vautours qui planent au dessus des Lions ». A ce sujet, le sélectionneur démissionnaire, Otto Pflister, souligne avec une certaine fatalité « C'est une question de clan, d'argent, de positions et d'intrigues. Mille personnes veulent être entraîneur au Cameroun. Il y a beaucoup d'argent en jeu là-bas. Tu as un bon avenir si tu appartiens à la clique. Et comme ça, les politiciens placent leurs gens autour de l'équipe. C'est pour cette raison qu'une équipe africaine ne gagnera jamais la coupe du monde ! » Etrange et triste similitude qui équilibre légèrement les forces ce domaine, de plus, les lions indomptables connaissent également des lacunes défensives et structurelles. En résumé, les lions de l'atlas affronteront probablement une équipe Camerounaise fébrile et amoindrie à cause de multiples conflits d'intérêts, à l'origine des performances mitigées enregistrées depuis quelques saisons. Malgré leurs stars planétaires nées pour la plupart au Cameroun, à fortiori habitué au climat local, les lions indomptables, qui font tant bien que mal face à ces maux extra sportifs, devront en plus composer avec la pression due à l'enjeu pour décrocher les 3 points, Aux outsiders de l'atlas de profiter de ces paramètres non négligeables pour tirer leur épingle de jeu et enfin réaliser ce match référence tant attendu.