La défaite (0-1) face au Togo lors de la première journée des éliminatoires CAN-Coupe du monde 2010 continue de faire des vagues chez les Lions Indomptables. Deux camps sont désormais en affrontement pour le maintien ou le limogeage du sélectionneur allemand Otto Pfister. Le premier est dirigé entre autres par la légende Roger Milla et Mohammed Iya, l'ancien président de la Fédération. Dans l'autre camp, le technicien allemand peut compter sur un soutien de taille avec Samuel Eto'o. L'attaquant du Barça vient d'apporter publiquement son appui à son sélectionneur. « Otto Pfister est un bon coach. Ceux qui veulent son départ veulent déstabiliser l'équipe nationale qui n'a fait qu'un faux pas contre le Togo », a déclaré le catalan. Vu l'aura du buteur camerounais sur sa sélection, il est fort probable que Pfister soit maintenu à son poste, au moins jusqu'au match décisif contre le Maroc le 6 juin à Yaoundé. Les lions de l'atlas vivent une situation quasi identique à celle de leur cousins indomptables. Pourtant, à défaut d'assumer leur responsabilité dans les échecs successifs, quelques internationaux marocains préfèrent alimenter les polémiques et laissent la presse se charger du reste. On pense notamment à Houcine Kharja qui aurait confirmé sa nostalgie pour l'ère Baddou Zaki lors d'une interview accordée à Assabah il y a quelques jours. Les plus sceptiques diront que Kharja fait le jeu du mouvement Pro-Zaki (les mêmes qui le critiquaient durant son mandat) qui cherche à discriditer le travail du staff actuel. Pour rappel. Mécontent de ne pas être retenu, Kharja avait déclaré à l'époque de Fakhir : « Nous étions une force soudée, ou bien c'est ce que nous étions devenus avec Baddou Zaki (ex-entraîneur national), alors qu'aujourd'hui l'équipe s'est disloquée ». La dislocation a laissé place à la mauvaise ambiance mais le contexte de sa dernière déclaration sur Assabah reste le même. Cependant, de cette époque révolue, Kharja ne précise pas que la nouvelle vague, dont il faisait partie, cherchait à se frayer une place en équipe nationale, la motivation et la combativité étaient toutes autres. Des aspects que nous observons actuellement avec les New prodigys symbolisées par Boussoufa, El Hamdaoui, Taarabt & Co. Comme Kharja, le supporter se rappelle du combat de Titans entre Zaki et Naybet, quel feuilleton! Il se souvient de la vague de déclarations formulées par ces deux têtes d'affiche qui se partageaient le rôle principal d'une fin annoncée. Le supporter se souvient également des coups de sang de Ouaddou après son premier retrait de l'équipe nationale sous l'ère Fakhir, il n'a pas, non plus, oublié le retrait anticipé de Kharja solidaire du mouvement anti-Fakhir. Ce dernier en avait eu pour son grade. Ah!! les déclarations de Youssef Hadji, Talal El Karkouri ou L'mbarki après le second mandat d'Henri Michel... Chez le lion de l'atlas, le soutien au cadre national est rétroactif. Récemment et par le billet de son conseiller El Hassouni, Chamach annonce son désir d'arrêter sa carrière internationale. Selon les bruits de vestiaires, Nabil El Zhar aurait prié Roger Lemerre de ne plus le convoquer. Ce qui nous rappelle étrangement la réaction de Ouaddou et Kharja sous l'ère Fakhir. A nouveau Ouaddou, très fâché de ne pas être parmi les titulaires, le joueur a déserté l'équipe nationale à l'occasion du dernier match amical contre l'Angola, sa réaction fut prudente contrairement à ses dernières déclarations qui sont pour les moins sulfureuses, Il est vrai qu'une seconde retraite anticipée aurait mis fin à son parcours avec les lions. Néanmoins, Ouaddou a eu ce mérite d'aller dans le sens des supporters au sujet de la prestation de quelques joueurs, sans non critiquer le choix tactique et celui de l'effectif aligné par le sélectionneur français. De manière globale, le sélectionneur de l'équipe nationale marocaine n'est pas vraiment soutenu par les joueurs, surtout par les intouchables de l'hexagone, Lions d'honneur de la valse des sélectionneurs nationaux boucs émissaires par excellence (Zaki, Fakhir, Troussier et H.Michel). Deux lions mais deux états d'esprit différents, quand l'un pense à l'avenir, l'autre replonge dans son passé. Merci Mr Eto'o pour cette leçon de professionnalisme et permettez moi de reprendre votre déclaration et de l'adapter à notre contexte: "Roger Lemerre est un bon coach. Ceux qui veulent son départ veulent déstabiliser l'équipe nationale qui n'a fait qu'un faux pas contre le Gabon "