Une botola insipide : Notre championnat de première division (Botola) ne remplit pas les rôles qui lui sont attribués; Il n'offre plus de spectacles ; les matches sont ennuyeux et font fuir le public qui est de moins en moins nombreux. Le bilan de la septième journée en est la meilleure illustration avec 7 buts en huit matches et cinq rencontres terminées sur le score vierge de (0-0). Il ne produit plus de joueurs capables de renforcer les effectifs de l'équipe nationale (EN). Le cas de Slimani(Raja) qui a fait un bon match en Tanzanie est si rare qu'il constitue l'exception qui confirme la règle. L'échec des expériences pro D'ailleurs, les rares joueurs qui sont sortis du lot et ont tenté une carrière professionnelle ont tous échoué ; Allaoui, ex-buteur du championnat et ex-international et Adoua, ex-international ont disparu ; Erbati, ex-international, ne figure plus dans l'effectif de l'équipe première d'Arles ; Le safiot Nemli joue 5 à 10 minutes par match avec une équipe de division 2 de Clermont. Les grands clubs en panne Les grands clubs (FAR, WAC, Raja), jadis locomotives du sport national, sont en panne, noyés par des dirigeants frileux qui les ont ruiné en recrutements couteux et inefficaces au détriment de jeunes qui piaffent d'impatience de s'imposer… Le professionnalisme va-t-il tout résoudre ? On peut légitimement en douter car le projet de professionnalisme suscite plus de questions qu'il ne donne de réponses. Car, même si on arrive à mettre en place les structures adéquates, réussira-t-on à changer les mentalités d'amateur de tous ces opportunistes qui gravitent autour du football ? Les quelques terrains de proximité, inaugurés en grande pompe par le ministre remplaceront-ils les terrains vagues ? On pourrait multiplier les questionnements tellement il y a de volets en suspens. Le paradoxe du football marocain Le Maroc dispose actuellement d'une sélection nationale compétitive et prometteuse mais le football marocain est globalement malade et en danger , dans le long terme. C'est pourquoi, il est urgent de profiter de cette accalmie provisoire pour lancer des actions à meme de sauver le sport préféré des Marocains. Que Faire ? Il faut mener une large réflexion, avec toutes les composantes concernées (FRMF, représentants de grands clubs, sponsors, médias, communes, etc.) pour répertorier les principales lacunes, dégager des solutions et mettre en œuvre un plan d'action de sauvetage.