La mise en place du professionnalisme au Maroc commencera dès la saison 2010-2011, le championnat marocain deviendra professionnel et se composera de cinq divisions : -- la première division, professionnelle, «Elite 1», avec 16clubs ; -- la deuxième division, professionnelle, «Elite 2», avec 16clubs ; -- la troisième division, amateur, «national 1», avec 32 clubs divisés en 2 poules de 16 clubs ; -- la quatrième division, amateur, «national 2», avec 56 clubs divisés en 4 poules de 14 clubs ; -- la cinquième division, amateur, «ligues régionales», comportant 11 poules. La fédération marocaine a rendu public les nouveaux règlements des compétitions et qui englobent les aspects suivants : relations contractuelles salariés-employeur et clubs-fédération, le transfert de joueurs, les salaires et primes, le code disciplinaire, les conditions d'exercice de la fonction d'entraineur, etc. Un cahier des charges a été envoyé aux clubs. Il précise les conditions à satisfaire par les clubs pour devenir professionnels : -- Engager, en plus de l'équipe sénior, 6 équipes dans les catégories U20, U18, U17, U16, U15 et U14 ; -- Disposer d'un terrain gazonné, homologué FIFA, doté d'au moins 5000 places assises et d'un terrain d'entrainement obligatoirement gazonné ; -- Mettre à niveau les services administratifs, financiers et juridiques et soumettre leurs états à un audit externe avant de les adresser à la fédération ; -- Disposer d'un centre de formation ; -- etc. COMMENTAIRES Il faut d'abord savoir que si nos «valeureux» dirigeants commencent à se remuer pour le professionnalisme, c'est parce qu'ils n'ont plus le choix car la FIFA va sévir. En effet, dés 2012, tout club qui n'aura pas une licence CAF (professionnelle) ne sera pas autorisé à jouer une compétition internationale interclubs. Mais l'initiative demeure malgré tout louable bien qu'elle reste extrêmement difficile à mettre en œuvre pour plusieurs raisons : -- l'infrastructure est obsolète ; -- les relations clubs-entraineurs-joueurs sont loin d'être transparentes ; -- les clubs ne produisent plus de talents ; nos frileux dirigeants préfèrent les recrutements couteux pour, éventuellement, obtenir des résultats immédiats ; -- les mentalités ne sont pas professionnelles ; -- le niveau des arbitres est faibles ; -- gros déficits concernant le nombre d'encadreurs ; -- la plupart des clubs ont des difficultés financières ; -- En l'absence de rigueur, de transparence et de CONTROLE, qui peut garantir que les importantes sommes d'argent qui vont circuler seront adéquatement utilisées ; --Quel est le budget minimum pour qu'un club professionnel puisse fonctionner correctement ? --Qu'en est-il des assemblées générales qui cooptent des dirigeants venus de nulle part ? -- Le public (recette : billetterie), les chaines de télévision, les collectivités locales joueront-ils le jeu du financement connaissant la médiocrité du spectacle offert ? Comme on peut le constater, il y a beaucoup plus de questions que de réponses. Mais ne faisons pas la fine bouche puisqu'on avance mais on avance à notre façon, c'est-à-dire, par tâtonnements.