Contrairement à la majorité des clubs de la Botola, tournée résolument vers la politique des recrutements tous azimuts, le Fath Union Sport a choisi un tout autre chemin : celui de la formation. Un credo qui lui réussit plutôt bien puisque le club rbati commence déjà à exporter des joueurs en Europe tout en restant toujours compétitif dans la Botola. Le Fath Union Sport avance sûrement, mais sans faire trop de bruit. Le club rbati a acquis une grande notoriété ces dernières années en raison d'une gestion managériale de qualité. Le club est cité aujourd'hui comme un modèle de gestion au Maroc. Sur le plan sportif, le Fath devient d'année en année un club à battre. Lors des huit dernières années, il a remporté un titre de champion du Maroc (2016), un titre de la Coupe de la CAF (2010) et deux Coupes du Trône (2010 et 2014). Il a été durant la même période finaliste malheureux de la Coupe de la CAF (2011) et vice-champion du Maroc (2012) et finaliste de la Coupe du Trône (2015). Des résultats qui attestent que le club est omniprésent que ce soit au niveau des compétitions nationales ou continentales. Et cela, sans faire de folies au niveau des recrutements. Depuis 2008, le club a entamé la politique de formation en créant son académie. Aujourd'hui, il recueille les fruits de sa politique. Le Fath est le plus grand pourvoyeur des équipes nationales en joueurs toutes catégories confondues. D'après le président du club, Hamza Hajoui, 22 joueurs fussistes jouent dans des équipes nationales. Un record. Aucun autre club ne fait autant. Et cette politique de formation se répercute positivement sur sa politique de recrutement. En effet, le FUS n'a recruté cet été que quatre joueurs. Un nombre infime si on le compare avec les recrutements effectués par d'autres clubs de la Botola y compris les moins huppés. Les nouveaux arrivants au club rbati se nomment Mohamed Saïdi, en provenance de Chabab Al Hoceïma, Youssef Tourabi, arrivée de la Renaissance de Berkane, Habib Allah Dehmani, débarqué du Mouloudia d'Oujda, et Abderrahim Amkrane, ancien joueur de Chabab Al Hoceïma. En revanche, le club a réussi à vendre certains de ces joyaux, à savoir Nayf Aguerd parti à Dijon en Ligue 1 en France, Badr Boulahroub qui a rejoint Malaga qui évolue en 2e division en Espagne et Youssoufa parti à Boavista au Portugal. Des transferts qui ont permis au club de bien renflouer ses caisses. À ce propos, Hamza Hajoui assure que la volonté du club est d'accompagner les jeunes joueurs talentueux pour partir à l'étranger et faire carrière. Le FUS est, à ce propos, le seul club marocain qui a réussi à transférer des joueurs en Europe. Pour parvenir à ce résultat, il faut un travail et surtout beaucoup de patience. Et c'est ce qui fait défaut aux autres clubs marocains qui veulent des résultats très vite.