Le départ de Saïd Hasbane du Raja de Casablanca commence à prendre les allures d'une véritable chimère, à la lumière des multiples échecs encourus par les adhérents du club. Ces derniers ont encore essuyé un revers, mercredi en soirée, eux qui avaient quand même envoyé des lettres officielles au ministère de tutelle, à la Fédération Royale marocaine de football et aux autorités de la ville. Bien qu'ils aient réservé une salle de conférences au sein d'un palace casablancais, plus d'une soixantaine d'affiliés au club ont été interdits d'accès à ladite salle pour des raisons pour le moins ambigües. La commission d'organisation de l'assemblée générale extraordinaire a donc prononcé le report des travaux, qui devraient avoir lieu après l'«audition» de Saïd Hasbane par une commission désignée par la FRMF. Déjà irrités par une situation qui n'a que trop duré, les fidèles du club appellent désormais à recourir à un «arbitrage international», face à l'incapacité des instances nationales de déloger un président «qui n'est même pas entouré d'un bureau dirigeant», pouvait-on lire sur les commentaires des internautes mercredi. Appelé à tenir une AGE avant le 22 février par la FRMF, Saïd Hasbane avait tout bonnement snobé le communiqué de la fédération et n'a même pas pris la peine de clarifier sa position, ce qui en dit long sur le professionnalisme du président d'un club censé être une des locomotives du football national.