Au lendemain de l'attaque des rebelles, la sélection togolaise a décidé de prendre l'avion pour rentrer à Lomé, la capitale du Togo. Emmanuel Adebayor et ses coéquipiers déclarent forfait pour la CAN 2010. La CAN commence bien mal pour la sélection du Togo, qui a vécu un drame vendredi. Ainsi, alors que le bus de l'équipe nationale, de retour d'un stage au Congo, passait la frontière entre les deux pays pour se rendre en Angola, les joueurs togolais ont été mitraillés par des rebelles armés. 12h24 : Le Togo se retire Après avoir passé la nuit au village olympique de Cabinda, l'équipe du Togo a décidé de rentrer à Lomé. Elle ne disputera pas la CAN 2010. 11h38 : Les Togolais forfait ? Le Togo pourrait déclarer forfait pour la CAN 2010. Selon RMC, l'équipe togolaise serait dans un aéroport angolais pour rejoindre Lomé, la capitale du Togo. 11h13 : Habuba ne comprend pas Soulemayne Habuba ne comprend pas pourquoi l'équipe du Togo n'a pas pris l'avion pour se rendre en Angola. « Le règlement de la CAF est très clair : les équipes ne doivent se déplacer qu'en avion, a-t-il déclaré. Si les équipes ne peuvent pas voyager en vol commercial, elles se mettent en relation avec la CAF et on affrète un avion spécial, comme on l'a fait pour le Nigeria, le Cameroun ou l'Egypte. » 9/10 - 9h55 : Adebayor va réflechir Après l'attaque subie vendredi par des rebelles, Emmanuel Adebayor et sa sélection envisagent de ne pas jouer la Coupe d'Afrique des Nations. « Beaucoup de joueurs veulent partir, a-t-il annoncé à la BBC. Je ne crois pas qu'ils souhaitent disputer la CAN après avoir vu la mort de près. Ils veulent revoir leur famille. On ne peut pas dormir après ce que l'on a vu. Si la sécurité n'est pas assurée, nous partirons. Nous allons en discuter entre nous et prendre la meilleure décision possible. » 21h15 : La CAN maintenue Après l'attentat dont a été victime la sélection du Togo vendredi après-midi et qui a fait de nombreux blessés et un mort (le chauffeur du bus), le suspense planait sur le maintien de la compétition. Finalement, la CAN 2010, qui débute dimanche en Angola, aura bien lieu. La Confédération africaine de football (CAF) l'a annoncé vendredi soir. 20h42 : Le chauffeur est mort Le chauffeur du bus, qui avait conduit la délégation d'Adebayor et ses partenaires du Congo à l'Angola, est mort sur le coup après avoir été mitraillé, comme tout le reste de la délégation togolaise, par des rebelles juste après avoir passé la frontière angolaise. 19h37 : Communiqué des FLEC/PM « La CAF (Confédération africaine de football) a été avertie à plusieurs reprises que le territoire était en guerre. Elle avait tous les documents expliquant cela et n'a pas voulu tenir compte des avertissements. Elle doit en assumer la responsabilité. Nous ne sommes pas des rebelles mais un mouvement politique et militaire originaire de Cabinda. Ce ne sont pas de rebelles mais des résistants. Le Cabinda est un territoire occupé illégalement pas l'Angola et nous nous battons pour la libération de ce territoire. Cette opération commando n'est que le début d'une série d'actions ciblées qui va se poursuivre sans arrêt sur l'ensemble du territoire du Cabinda. » 18h22 : Le chauffeur décédé ? Le chauffeur de bus de la sélection du Togo serait décédé après avoir été mitraillé, comme tout le reste de la délégation, par des rebelles juste après avoir passé la frontière de l'Angola. 18h18 : Le Togo ne veut pas jouer la CAN Quelques heures après avoir été mitraillés par des rebelles à son arrivée sur le territoire angolais, la sélection nationale togolaise, via deux de ses joueurs évoluant en France, le Nantais Thomas Dossevi et le Grenoblois Alaixys Romao, a expliqué qu'elle ne voulait plus disputer cette CAN Orange 2010 qui débute dimanche sur les terres angolaises. « Je n'ai pas envie de jouer la CAN, nous a fait part Dossevi, personne n'a envie de la jouer. C'est trop dur, nous n'en sommes pas capables. » Romao a lui déclaré que « le Togo ne voulait pas jouer cette CAN. » 18h07 : Le Togolais Dossevi raconte « Nous revenions de notre stage du Congo pour nous rendre en Angola. Et cinq minutes après que nous ayons passé la frontière angolaise, vers quinze heures, nous avons été mitraillés par des rebelles, nous a narré le joueur, en pleurs et très choqué. Certains joueurs comme moi ont eu le temps de se protéger en se jetant sous les sièges. Pour éviter les balles, nous sommes restés allongés une vingtaine de minutes au sol, j'ai eu très peur, j'entendais les balles et je ne savais pas ce qui se passait. C'était très impressionnant. Moi, j'ai été très choqué et je le suis encore, mais au moins j'ai la chance d'aller bien car j'étais dans le fond du bus. C'est surtout ceux qui étaient à l'avant qui ont été touchés. Il y avait beaucoup de dirigeants et de membres du staff qui étaient assis là. Et beaucoup sont gravement blessé. Mais pas uniquement par le bris des vitres, qui ont explosé sous l'impact des balles, mais, eux, par des balles tirées par les rebelles avec leurs mitraillettes. Ils nous ont mitraillés comme des chiens, c'est dégueulasse. Obilalé et Akakpo sont gravement blessés. J'ai très peur pour Obilalé, notre deuxième gardien. Il pissait le sang, c'est très grave. Notre entraîneur des gardiens est blessé, notre docteur aussi. L'intendant chargé de la communication a lui aussi été gravement blessé par balles ainsi que l'entraîneur-adjoint et le chauffeur du bus. Beaucoup de monde est dans un sale état. Il y avait du sang partout, tout ça pour du football. Je ne sais même pas si nous allons jouer la CAN. Là, nous sommes à l'hôpital, nous avons été évacués du bus et escortés jusque ici par l'armée. C'est incroyable ce qui s'est passé. Tout ça pour du football. »