Il est clair, qu'on a à faire face à la poule la plus difficile de la compétition, la plus spectaculaire, la plus historique.. la plus belle quoi. Au final, la phase de poule passée, il y aura déjà une victime de marque, qui devra plier bagage et prendre le premier vol du retour. Italie, Uruguay ou Allemagne ? On a peut-être la chance d'assister et d'être témoin de la poule la plus relevée d'un premier tour de Coupe du Monde. Un tirage pour le moins prestigieux puis qu'avec l'Italie ( 4 titres), l'Uruguay (2titres) et l'Angleterre (1titre), regroupent à eux seuls sept titres ! Au-delà de ce glorieux et prestigieux passé, actuellement ces trois nations pèsent lourd sur le monde du football. L'Uruguay est demi-finaliste de la dernière Coupe du monde, l'Italie demi-finaliste et l'Angleterre quart de finaliste du dernier championnat d'Europe.. Deux billets, trois concurrents. Autant le dire.. ON A HATE !
Les Three Lions se doivent de rugir.
Roulez jeunesse, place aux jeunes, oui, l'Angleterre injecte du sang neuf, innocent à son effectif. Progressivement, la nouvelle génération prend le pouvoir et s'installe chez les Three Lions. La révélation offensive de la saison en Premier League, le joueur de Liverpool Daniel Sturridge, animera l'attaque anglaise avec Wayne Rooney et Danny Welbeck. D'autres jeunes pépites découvriront le niveau international à l'occasion de cette Coupe du monde, comme le milieu Ross Barkley, d'Everton, et l'arrière gauche Luke Shaw, ou encore Sterling, le joyau des Reds. Mais les Anglais pourront aussi compter sur l'expérience de leurs glorieux anciens Steven Gerrard et Frank Lampard. L'Angleterre n'a pas réellement brillé lors des dernières compétitions internationales, elle n'est plus attendue comme elle l'avait pu être dans le passé. Mais c'est justement, lorsqu'elle n'est pas attendue qu'elle parvient à tirer son épingle du jeu.
Au sein de son effet, vingt-deux des vingt-trois joueurs sélectionnés par Roy Hodgson évoluent en Premier League. L'ossature principale comporte des joueurs de talents, de devenir, des huit meilleurs clubs de la saison. Une sélection rajeunie, entourée par les cadres habituels (Rooney, Lampard, Gerrard) qui semble, enfin, avoir trouvé un équilibre et peut espérer voir loin cette année. Oui, l'échec en huitième de finale il y a quatre ans est encore dans toutes les têtes. Lors des éliminatoires, les Anglais n'ont concédé aucune défaite et ont fait quatre nuls pour six victoires. Suffisant pour finir en tête de leur groupe, en cumulant solidité défensive (seulement quatre buts encaissés) et réussite en attaque (trente-et-un buts marqués). Il faudra maintenant confirmer dans ce Groupe D afin de marquer le retour de l'Angleterre parmi les grands. Pétris de talents, l'effectif anglais espère bien briller sous le ciel brésilien. Rooney sera-t-il à 100% de sa forme ? Les jeunes seront-ils à la hauteur ? Puis parviendront-ils à s'extirper du piège de la forêt amazonienne ?
Redoutable Squadra Azzura.
L'Italie se doit de confirmer, elle ne cesse de progresser et se trouve être sur une pente ascendante au niveau de ses performances. L'Italie, vice-championne d'Europe 2012, a sans aucun doute une équipe bien meilleure qu'il y a quatre ans. L'Italie doit se racheter, 2010 reste en travers de la gorge pour le pays de la «botte», les Italiens avaient vécu un mondial catastrophique. Ils n'avaient pas passé la phase de poules, dans un groupe largement à leur portée (Paraguay, Nouvelle-Zélande, Slovaquie). Aujourd'hui, elle doit donc faire mieux, mais cette fois-ci, la poule est tout autre, tout comme l'adversité. L'Italie, tout comme l'Angleterre a, elle aussi, fait cavalier seul lors des éliminatoires et terminé première de son groupe. Sans briller offensivement, les Italiens ont fait le travail et, comme à leur habitude, les joueurs ont été sérieux défensivement. A l'image de la nation des Three Lions, la Squadra Azzura est une équipe qui mélange habilement les valeurs sûres comme Buffon, Aquilani, Rossi et Balotelli, et les jeunes en réussite et en pleine bourre cette saison comme Ciro Immobile, Insigne ou Verratti. Depuis son arrivée à la tête de la sélection, Prendelli cherche constamment à rendre le jeu de la Squadra plus spectaculaire, plus fluide et construit. Un travail qui réussit bien à cette génération, qui l'a prouvé lors du dernier Euro. Comme à son habitude, l'Italie reste un des favoris dans la course à la Coupe du Monde, mais sortir de son groupe sera déjà une belle performance.
On peut le dire, cette Coup du Monde doit se présenter comme la confirmation d'un travail sur le long terme. La Squadra Azzura avait surpris tout son monde avec un jeu fluide et agréable qui leur avait permis d'atteindre la finale de l'Euro 2012, à la surprise générale. Une finale douloureuse, perdue 4-0 face à l'Espagne. Cesare Prandelli et les italiens, n'ont pas changé de philosophie. Le milieu de terrain des Transalpins, avec Pirlo, De Rossi et le joueur du PSG Thiago Motta, a fière allure et se présente comme l'un des milieux les plus aguichants et techniques. Le fantasque attaquant Mario Balotelli, capable de coups de génie et de coup de tête, sera le fer de lance offensif de l'équipe. A noter que l'autre milieu parisien, Marco Verratti, a profité de la blessure de Montolivo pour intégrer le groupe italien. Enfin, le portier francilien Sirigu sera la doublure du capitaine Gianluigi Buffon. Bref, un groupe complet et compétitif. Pourquoi Cesare ? Oui, on pousse un coup de gueule ! Lucas Toni ? Francesco Totti ? Gilardino ou Giuseppe Rossi ? Pas les quatre mais au moins l'un de ses joueurs ! Quand même. Fin bref.. L'Italie débarque à Rio avec des certitudes et des automatismes, mais avec des jeunes qui découvriront le niveau international. Mais c'est quand elle n'est pas attendue que la Squadra Azzura se retrouve être redoutable.
L'Uruguay a été la dernière nation a décroché le 32e et dernier billet pour le Mondial 2014. Seulement cinquième de l'éliminatoire sud-américaine, la Celeste est passée par un barrage face à la Jordanie pour retrouver son grand voisin brésilien. Une qualification acquise avec aisance dès le match aller (5-0), puis elle a assuré l'essentiel au retour (0-0). En juin prochain, les Uruguayens reviendront donc sur les terres de leur exploit de 1950, lorsqu'ils avaient battu le Brésil (2-1) dans son antre du Maracana en finale de la Coupe du monde. Elle retrouvera donc le Brésil à qui elle a fait tant de mal cette année-là, comme dirait Claude François. Vainqueur de la Copa América en 2011, et demi-finaliste de la dernière édition de la Coupe du Monde, l'Uruguay n'est pas pourtant pas au mieux. Des performances mitigées lors des éliminatoires, un Forlan vieillissant, un Cavani perturbé par des problèmes personnels et un Suarez incertain..seul Diego Godin paraît imperturbable et pourtant il a un Lugano sur l'extinction à ses côtés... Avec un groupe vieillissant, un Suarez qui se remet d'une opération et une poule de la mort qui opposera l'Uruguay à l'Italie, l'Angleterre et le Costa Rica, Cavani devra être grand pour faire briller son pays. Mais La Celeste espère retrouver Suarez son attaquant vedette, son arme fatale. Luis Suarez, auteur d'une saison de folie, joueur de l'année et meilleur buteur en Angleterre, a été opéré des ménisques le 22 mai après un problème à l'entraînement. Si sa présence au Mondial n'est pas remise en cause, retrouvera-t-il vraiment la forme et l'efficacité qui étaient les siennes avant ce repos forcé ? Mais l'Uruguay pourra compter sur le soutien de son peuple, qui devrait se masser dans les tribunes pour les soutenir, puis les conditions climatiques ne devraient guère les gêner. Si elle retrouve ses deux buteurs nés et tueurs devant les cages, l'Uruguay peut espérer se frayer un chemin et séjourner longuement au Brésil. Avec un collectif soudé, prêt aux sacrifices et avec le désir de faire briller ses couleurs aux plus hauts points, la Celeste reste un sérieux client à ne pas mésestimer. Avec une défense expérimentée, un milieu solide et une attaque technique et efficace, la Celeste n'a plus rien à prouver.
Pauvre Costa-Rica.
Que dire de toi..que dire de toi pauvre Costa Rica. On ne peut se voiler la face, tu as hérité dans ce groupe du rôle de la victime battue d'avance. Tu ne feras pas que figuration mais c'est presque ça.. Cela dit, tu pars la tête sur les épaules, consciente de tes capacités, mais avec tes moyens et ton envie, tu rêves d'apporter à ton pays les sensations et l'exploit produit en 1990 après la qualification en huitième, bon s'est pas perdu d'avance mais presque. Pourtant qualifiés à la deuxième place de la zone CONCACAF derrière les Etats-Unis, les Ticos n'ont pas était vernis lors du tirage. Elle se retrouve jetté dans un groupe qui contient 3 grandes nations du football mondial. Pour le Costa-Rica, elle n'a autre choix que de défendre avec hargne et acharnement, puis lancer quelques contres dévastateurs mais bon...Elle va devoir compter sur un Joel Campbell en forme sur son aile et un Bryan Ruiz en 10 s'occuper de l'animation offensive, pas auteur de sa meilleure saison depuis le début de sa carrière. Ces deux-là, sont certainement les seules capables de créer le danger. Pour être des miraculés du groupe de la mort, le Costa Rica comptera donc sur un ailier passé par Lorient, appartenant à Arsenal et jouant actuellement à l'Olympiakos...et sur un joueur surnommé la Belette. On n'est pas dans la merde... Puis les stats, ne sont pas là pour les rassurer les Ticos, 0, 0 victoire du Costa Rica face à leurs trois adversaires du fameux groupe de la mort. Bon, ils n'ont jamais affronté l'Angleterre, mais face à l'Uruguay et l'Italie, c'est 2 nuls et 7 défaites. Le Costa Rica espère profiter de sa solidité défensive, pour contrer ces géants du football. C'est l'équipe qui a concédé le moins de buts durant la phase de qualifications: sept, soit un de moins que les Etats-Unis. Pour les défenseurs, et notamment Cristian Gamboa, la défense sera "la clef" . Cette solidité défensive est orchestrée par le système à 5 mis en place par le nouvel entraîneur Pinto qui ne cesse de marteler le même message: un jeu basé sur la défense et la contre-attaque. Mais bon..si l'on regarde sa dernière participation en 2006, ce n'est pas rassurant. Bilan : trois défaites en trois matches lors des phases de poules. D'abord contre l'Allemagne pays hôte (2-4), puis contre l'Equateur (0-3). Finalement dans un match sans enjeu, elle s'est inclinée contre la Pologne (1-2), elle aussi déjà éliminée. Ce qui est sûr, le Costa-Rica livrera corps et âmes au Brésil, et ne fera pas qu'office de figuration et si elle jouait le rôle d'arbitre dans ce groupe de la mort ?