Ils nous permettent de voir et revoir les déroulés et conséquences désastreuses des conflits armés. Ils risquent leurs vies au nom de l'image. Immersion dans l'univers d'un métier aussi risqué que méconnu. Ils nous permettent de voir et revoir les déroulés et conséquences désastreuses des conflits armés. Ils risquent leurs vies au nom de l'image. Immersion dans l'univers d'un métier aussi risqué que méconnu. Il a marqué à tout jamais l'univers de la photographie de guerre. Né en 1948 aux Etats-Unis, James Nachtwey a depuis son enfance cultivé l'art de la photographie pour devenir en un laps de temps record, un des plus célèbres photographes de guerre dans le monde. Nachtwey, qui a contribué au lancement du «Times» américain, explique que la guerre au Vietnam a été la raison pour laquelle il a fait de la photographie de guerre sa profession : «durant les années 60, la guerre battait son plein au Vietnam. J'ai alors remarqué qu'un énorme contraste existait entre les discours officiels de nos dirigeants et les images qui nous parvenaient du terrain de combat. J'ai alors décidé de m'investir corps et âme dans ce métier qu'est le photographe de guerre. Mon but était de participer à une prise de conscience collective des malheurs causés par les conflits armés et surtout contrecarrer les discours officiels qui laissaient croire que l'armée américaine collectionnait les victoires au Vietnam entre autres ». Pour lui, photographe de guerre n'est pas un métier aisé. Il explique à cet égard qu'il a à maintes reprises mis en péril sa vie. «Un photographe de guerre doit savoir que quand il décide de couvrir un conflit armé, il doit se rendre dans l'œil du cyclone. En d'autres termes, être parfaitement conscient qu'il risque sa vie au quotidien», explique James Nachtwey. Dans ses mémoires, Robert Capa, né en 1913 à Budapest et décédé en 1954 en Indochine, a résumé le métier de photographe de guerre en des termes précis : «si ta photo ne percute pas, c'est que tu n'as pas été au cœur de l'évènement». Ce photographe américain d'origine Hongroise a couvert la première et la deuxième guerre mondiale, la guerre civile en Espagne, la guerre Israélo-Arabe en 1948 entre autres conflits armés. Il tenait toujours à répertorier du mieux qu'il pouvait et de la manière la plus professionnelle qui soit les différentes guerres qui éclataient à travers le monde. Les quelques personnes qui l'ont connu vers la fin de son parcours époustouflant saluent en lui «le sens du risque» et «le cœur d'acier qui n'hésitait point à porter son objectif pour couvrir les guerres où qu'elles soient et à n'importe quel prix quite à y perdre la vie».