L'Uruguay a remporté sa 15e Copa America en disposant facilement du Paraguay (3-0). Suarez a été intenable ! L'Uruguay a remporté sa 15e Copa America dimanche soir en disposant facilement du Paraguay (3-0). Intenable, Suarez a été le grand bonhomme de cette belle finale jouée au Monumental de Buenos Aires. En 1987, l'Uruguay remportait sa 13e Copa America au Monumental de Buenos Aires, dépassant son voisin argentin au palmarès. Vingt-quatre ans plus tard, la Celeste a de nouveau doublé l'Albiceleste grâce à son succès face au Paraguay (3-0), dans un Monumental totalement acquis à sa cause. Désormais, les Charruas ont quinze titres au compteur et sont seuls au sommet de la hiérarchie sud-américaine, devant les Gauchos (14). Avant la rencontre de dimanche soir, les joueurs ont demandé à leurs fans de ne pas chambrer les Argentins pour que cela ne dégénère pas. Vu la compétition réalisée par l'Uruguay, ses supporters auraient pourtant pu faire les malins... Arrivé en finale sans gagner un seul match, le Paraguay n'a pas existé face à la furia adverse. Seul Valdez a eu un éclair de génie, sur une volée du droit à la 54e. Mais Muslera, meilleur gardien du tournoi inexplicablement parti à Galatasaray cet été, a suffisamment touché le ballon pour le dévier sur la barre. Sans Barrios ou Estigarribia d'entrée de jeu, les Guaranies ont eu du mal à conserver le ballon, à peser devant. Dès la 2e minute de jeu, une tête de Forlan a été repoussée sur la ligne. Sur le deuxième ballon, la tête de Coates a été contrée par un bras paraguayen juste devant le but ! L'Uruguay n'a presque pas réclamé le penalty, tant il était sûr de sa force... Il faut dire qu'avec un joueur du niveau de Luis Suarez, tout est plus facile. L'attaquant de Liverpool a été l'auteur d'un match d'une qualité exceptionnelle. Doté d'appuis magiques, incisif sur toutes ses prises de balle, il n'a jamais pu être arrêté régulièrement par les défenseurs adverses qui lui ont frictionné les chevilles plus que de raison. Mais l'ancien joueur de l'Ajax n'en a eu cure... Déjà dangereux à la 2e, sur une percée côté droit, il a ouvert le score à la 12e. Récupérant un ballon contré, et a priori incontrôlable tant il tournoyait sur lui-même, Suarez se l'est emmené d'un toucher exquis pour éliminer son défenseur et a tiré instantanément du gauche. Villar ne pouvant pas toujours réaliser des miracles, comme il l'a fait à la 74e devant Eguren, le Paraguay s'est retrouvé mené au score et tout son plan d'action (jouer derrière et attendre le contre) est tombé à l'eau. Incapable de faire le jeu, il a essuyé les attaques de la Celeste pendant de longues minutes. Asphixiés, les Guaranies ont encaissé un deuxième but juste avant la pause par Forlan (42e). "Cachavacha", qui avait manqué un duel avec Villar à la 32e suite à une passe de Suarez, ne s'est pas loupé suite un caviar donné par Arevalo Rios. Muet en sélection depuis le Mondial 2010, le joueur de l'Atletico a même marqué un doublé à la 90e, bien trouvé par Suarez, évidemment... Ainsi, Forlan a rejoint Scarone en tête des meilleurs buteurs de l'histoire de l'Uruguay (31 réalisations). Le Paraguay, lui, a même terminé cette belle finale à dix, Barrios s'étant claqué aux ischios de la jambe gauche alors qu'il n'y avait plus de changement possible. Dimanche soir, rien ne pouvait empêcher la Celeste de rejoindre les étoiles. www.lequipe.fr