Annulation des accords entre le Maroc et l'Union européenne : quelles conséquences ?    Fahd Mekouar à l'ADS : AfriTechia, un modèle de réussite technologique made in Morocco (VIDEO)    ADS 2024 : comment l'intelligence artificielle peut booster l'attractivité touristique du Maroc (VIDEO)    Transition énergétique : le Maroc à fond sur les énergies propres    Activités de chasse : 1 MMDH de chiffre d'affaires par saison !    L'UM6P classée dans le Top 500 mondial des Universités et 1ère en Afrique    Sahara: Le polisario voit rouge après le soutien des Canaries au Maroc    Migrants illégaux : Nasser Bourita appelle à une accélération des procédures    Droits de l'Homme : Le Maroc, un acteur majeur au niveau continental (CNDH)    Kenya. Le vice-président Rigathi Gachagua destitué    Entreprises inactives : prorogation de la mesure relative à la régularisation de la situation fiscale à fin décembre 2024    Tanger, Semaine des océans : appel à un Fonds bleu pour l'Afrique    World Power to X Summit : Le Maroc pourrait capter jusqu'à 4 milliards de dollars    La transformation du capital humain au cœur d'une rencontre des DRH    Mozambique. Les forêts menacées    Tchad. Les inondations affectent 1,5 millions de personnes    France : L'Assemblée nationale rejette une motion de censure contre le gouvernement Barnier    Le Nobel de chimie attribué à un trio qui a mené des recherches sur les structures de protéines    Le maire de New York accusé de corruption, la Turquie impliquée    L'UE met à jour sa liste noire des paradis fiscaux    TikTok poursuivie en justice par de nombreux états américains    Le Wydad se fait surprendre par la Jeunesse Sportive Soualem    La CAF lève le voile sur l'affaire RSB-USMA, le club algérien conteste !    Qui est Ricardo Sá Pinto, le nouvel entraîneur du Raja !    Elim. CAN 2025. Le programme des matchs de la troisième journée    Cameroun. Le gouvernement rassure, Paul Biya va bien    Info en images. La boisson marocaine "La Cigogne" fait son comeback    CHAN 2025: Le Maroc qualifié directement    Coupe d'excellence 2024/25: résultats et suite du programme    Migration: L'approche marocaine mise en avant à Addis-Abeba    Soupçons de mauvaise gestion financière à 2M: El Ghalloussi entendu par les enquêteurs    Le Maroc en pôle position dans la prévention contre le Mpox    Les températures attendues ce mercredi 9 octobre 2024    Errachidia. Une nouvelle clinique d'Akdital    Accidents de la circulation: 25 morts et 2.967 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Le Pavillon Dar Al Maghreb ouvert au Parc MIA au Qatar    Festival Mawazine : Voici les dates de la 20e édition    Mawazine revient pour une 20è édition en juin 2025    Cinq marocains participeront à la Biennale de l'Art Africain Contemporain "Dak'Art 2024"    Les causes profondes de la colère des avocats contre le Code de procédure civile    IRCAM : présentation du guide de l'enseignant de la langue amazighe aux Instituts supérieurs de formation des cadres    La Cigogne fait son retour dès le mois d'octobre dans les commerces    Consécration d'une œuvre non occidentale ?    Une caravane médico-chirurgicale maroco-américaine fait escale à Dakhla    Rabat désignée par l'UNESCO "Capitale mondiale du livre 2026"    Le réalisateur danois Thomas Vinterberg, président du jury du 21è FIFM    Cinéma : Le CCM dévoile la liste des projets de longs métrages retenus pour le Concours Pitch    Le rapprochement entre le Maroc et l'Afrique du sud avance à petits pas    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le grand malentendu
Publié dans Le temps le 18 - 07 - 2011

La culture continue d'être le parent pauvre des médias nationaux. Le point.
la place de la culture dans les médias a été au centre d'une rencontre-débat, organisée par le Département de la licence professionnelle en médiation culturelle à Mohammédia. Le débat était prévu samedi 11 juin, jour non ouvrable et on ne peut plus chaud. Et il valait le déplacement. Seulement voilà, l'exercice était d'autant plus périlleux que la question «provoquée» a fait courir aux journalistes invités le risque de défoncer des portes ouvertes. Tout le monde savait que la culture n'avait pas la place qu'elle mérite dans nos médias, pas plus d'ailleurs que dans la société dont les médias ne sont, finalement, que le «miroir». Un seul et unique indicateur suffit pour nous édifier sur cette réalité navrante : Seulement 0,18% du Budget général de l'Etat est consacré à la Culture ! C'est à se demander si le ministère de tutelle ne finira pas par se retrouver, -qu'à Dieu ne plaise-, avec un 0 % !!! Le passage de 0,30% sous Touria Jabrane à 0,18% sous Bensalem Himmich nous porte bien à le croire. Le recul enregistré, de 2007 à 2011, nous édifie sur une certaine «idée» que nos décideurs politiques se font de la culture. La culture continue d'être considérée, au mieux, comme une «petite cerise sur le gâteau», au pire, comme quelque chose de «superflu». La chanson, tout le monde la connaît : On invite des gens de culture, -souvent des «artistes» et rarement des écrivains-, à un événement festif, où on les expose comme des «créatures étranges», après quoi on fait laver la vaisselle ! D'où il ressort que l'univers de l'art ne vaudrait que dans la mesure où il pourrait, au même titre qu'un zoo, amuser la galerie et éveiller la curiosité populaire. Et quand à cela, il faut ajouter le caractère «saisonnier» des activités culturelles, il y a bien de gros soucis à se faire. Dans cet ordre d'idées, il n'est pas étonnant que la culture ne fait pas l'événement dans nos médias, de la même façon que le politique, l'économique, ou plus encore le social.
«Ça ne fait pas vendre»
Il est rare de trouver un article culturel en «une» des journaux, sur nos ondes et moins encore sur des écrans de télévision plus sensibles à l'effet «Rotana», - à ces rythmes qui font bouger plus le ventre que l'esprit-, qu'à l'intérêt que pourraient représenter un livre, une pièce de théâtre, ou un film d'auteur. A ce désintérêt, paraît-il, il y a une raison. «La culture ne fait pas vendre», argue-t-on généralement. Dans une certaine limite, cet argument est recevable. Rarement manifestation culturelle aura fait l'événement et mérité, par voie de conséquence, une place en «une». La question est donc plus liée à la valeur du « produit » proposé qu'à ce prétendu «désintérêt» attribué aux médias. La culture, -faut-il en avoir peur ?-, est aussi un «produit», et il est du droit du consommateur, lecteur ou spectateur, d'exiger un bon «produit». Or, à quelques exceptions près, la qualité n'est pas toujours au rendez-vous. A la différence des cinéastes, ou encore des artistes plasticiens, les gens de culture, du moins la majorité d'entre eux, ont du mal à s'adapter à l'évolution. La révolution que connaissent les nouveaux moyens de communication ne semble pas intéresser suffisamment cette catégorie de créateurs, tant et si bien qu'ils se sont retrouvés hors-jeu. La montée en puissance de la jeune génération d'artistes est un exemple à méditer.
M'Hamed Hamrouch


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.