Le projet de «kabolisation» du Maroc ne passera pas. Ainsi se résument les vœux populaires, exprimés en ce mémorable dimanche 8 mai lors de la Marche contre le terrorisme qui a eu lieu à Marrakech. Durant tout l'itinéraire de la Marche, de Bab Jdid à l'enceinte de Jamaâ El Fna, plusieurs milliers de citoyens ont condamné avec vigueur l'abominable attentat qui a secoué le café Argana en ce 28 avril de sinistre mémoire et marqué leur réprobation absolue pour l'extrémisme aveugle. «Marocaines, Marocains, tous ensemble contre le terrorisme», scandaient les uns. «Le terrorisme n'a pas de religion», proclamaient d'autres, sous le regard approbateur des foules géantes qui s'étaient déplacées ce jour-là pour exprimer un rejet unanime et ferme de la barbarie terroriste et dire, d'une seule voix, qu'il n'y a pas de place au Maroc, terre d'accueil et de rencontre, pour les stratèges du «grand soir», les architectes du chaos, les marchands de ténèbres et autres fossoyeurs de l'espoir. Par la même occasion, les manifestants avaient une pensée pour les victimes et leurs familles en deuil. A souligner que plusieurs proches des victimes avaient également fait le déplacement à Jamaâ El Fna pour dénoncer l'acte immonde qui a emporté pas moins de 13 personnes, en majorité des étrangers. Initiée par la coordination du Mouvement 20 février, cette Marche a également été l'occasion de réitérer la revendication de la réforme politique et constitutionnelle afin de barrer la route aux «forces obscurantistes». C.A