Homme aux multiples talents et véritable parangon de la presse nationale, Abdelmounaim Dilami relève un nouveau défi. C'est une consécration, ou du moins l'aboutissement d'un parcours riche en temps forts. Abdelmounaim Dilami est le nouveau président de l'Union internationale de la presse francophone. La nomination s'inscrit dans une certaine logique. Créateur d'un fleuron de la presse nationale, le groupe Eco-médias (L'Economiste, Asabah), M.Dilami a contribué à la vitalisation de l'industrie journalistique nationale. Adepte d'une presse pondérée, trempée dans le sceau de l'investigation honnête, de la fiabilité des sources et du double son de cloche, Dilami a institué un modèle qui fait référence dans le domaine. A l'annonce de sa présidence de l'UPF, une kyrielle d'observateurs avisés se sont fendus d'un immense satisfecit quant à sa désignation. Mohamed Berrada, PDG de Sapress juge que : la nomination de Abdelmouniam Dilami est la consécration de ses efforts pour le développement des médias dans notre pays. Il est à la tête d'une entreprise moderne qui est une vitrine pour le Maroc. Je suis convaincu sa présence à la tête de l'UPF servira la presse nationale et les médias nationaux en général». Le personnage entretient un profil multiforme. A cheval entre l'enseignement et le journalisme, M. Dilami combine la rigueur des deux métiers. Le souci de la transmission arrimée au corps, il crée des passerelles entre l'art d'informer et la volonté d'expliciter les problématiques qui animent l'actualité. Pour lui, il ne saurait être question de choisir une trajectoire plutôt qu'une autre, sa préférence va à la conjugaison des disciplines. «Pour moi, dit-il, ce sont des métiers complémentaires». Au-delà d'un professionnel doublement identitaire, M. Dilami est un champion des causes justes. Son engagement pour l'indépendance journalistique est un socle sur lequel se construit son dessein de vie. Servi par une plume prolifique et une curiosité sans bornes, il a l'intuition aiguisée et contribue souvent à l'avancée d'idées clefs en multipliant les bonnes questions. Un diagnostic lucide Lors d'un hommage que lui a consacré l'université de Ain-chok de Casablanca, on l'a décrit comme suite : «Pionnier de la presse libre, M. Dilami est un journaliste prolifique qui se distingue par la profondeur de ses pensées et des causes qu'il défend». Journaliste jusqu'aux bout des ongles, ardent défenseur d'une certaine idée de justice sociale et militant engagé pour une presse libre et diverse, le patron de presse, d'un naturel modeste, a saisi l'occasion de sa nomination à la tête de UPF, pour projeter la lumière sur la presse marocaine. Il dit : «La presse marocaine ne cesse d'évoluer. Elle se professionnalise et se modernise. Et mon élection à la tête de l'UPF est une reconnaissance des efforts de la presse marocaine par ses confrères francophones». Jamais homme à attirer les projecteurs sur lui-même, M.Dilami préfère jeter la lumière sur sa prochaine feuille de route. «La francophonie, dit-il, est la première question qui nous importe. Elle sera notre ligne politique. L'UPF a donc pour mission de promouvoir et de véhiculer toutes ces valeurs via l'exercice de son travail et l'exercice de la presse francophone. Ceci est dans ce sens primordial dans la mesure où l'on constate de plus en plus une radicalisation des opinions et une rigidité des régimes». Un angle clair, un plan d'action cohérent. On comprend que M.Dilami usera des qualités qui ont fait son succès pour donner une impulsion nouvelle à la presse francophone. On subodore d'ors et déjà le bilan positif. Bon vent ! Abdelkader El-Aine (Le Temps)