Nice- MM. Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances, et Ahmed Réda Chami, ministre de l'Industrie, du Commerce et des nouvelles technologies, prennent part, aux côtés de leurs homologues africains et français, à des rencontres économiques intégrées au Sommet Afrique-France, qui s'ouvre lundi à Nice (Sud est de la France). Ces ateliers présidés par des ministres français, dont notamment Mme Christine Lagarde, ministre de l'Economie, réunissent également des représentants des entreprises dans l'objectif d'améliorer l'environnement juridique des affaires, la compétitivité des entreprises africaines, de faciliter le financement des entreprises en Afrique et la formation professionnelle. Plusieurs dirigeants de grandes entreprises marocaines ont fait le déplacement, notamment MM. Mohamed Horani, président de la CGEM, et Abdeslam Ahizoune, Président du Directoire de Maroc Telecom. Les volets relatifs à la responsabilité sociale et environnementale des entreprises et les sources d'énergie pour l'Afrique de demain sont également à l'ordre du jour. Cette ouverture au monde des affaires constitue une première dans l'histoire des Sommets Afrique-France, habituellement dominés par les questions politique et au seul niveau des chefs d'Etat et de gouvernement. Pour les assises de Nice, la présidence française a voulu innover par cette ouverture sur le monde de l'entreprise et de la société civile et l'intégration du secteur privé dans le développement de l'économie et de l'emploi en Afrique. Les participants à ces rencontres débattront plus particulièrement des moyens d'aider les Etats africains à renforcer leurs dispositifs juridiques pour favoriser les affaires, de faciliter l'accès des entreprises aux financements, de construire et renforcer la compétitivité des entreprises africaines à travers la formation professionnelle et l'insertion des jeunes. Les débats porteront aussi sur les dispositifs à prendre pour développer une démarche de Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) dans le monde des affaires sur l'ensemble du continent africain, laquelle bénéficiera aussi bien à l'entreprise (qualité du capital humain, qualité des relations client-fournisseur) qu'au tissu économique et social du pays d'implantation de l'entreprise (développement durable, respect de l'environnement, emplois qualifiés, libertés syndicales, développement de la sous-traitance). La promotion de nouvelles sources d'énergies renouvelables sera aussi au coeur des débats. L'Afrique dispose d'un large potentiel de ressources énergétiques susceptibles de satisfaire sa demande en forte croissance. Des efforts de rationalisation et de mobilisation financière sont ainsi nécessaires pour répondre aux besoins en énergie du continent tout en assurant le respect de l'environnement. La mobilisation des migrants pour la création d'entreprises et l'investissement en Afrique sera également abordée, lors d'une rencontre animée par le ministre français de l'Immigration. Par ailleurs et pour conforter cette volonté d'ouverture, un Sommet des patrons français et africains se tient en même temps à Nice pour évoquer les questions relatives aux financements carbone qui pourraient profiter au développement du continent, de la gestion des services urbains dans une approche public-privé (eau, transports, logement). Les conclusions de cette rencontre qui aura rassemblé plus de 230 chef d'entreprises seront portées à la connaissance des 52 chefs d'Etat et de gouvernement, présents à Nice, lors de la séance solennelle de clôture du Sommet Afrique-France, mardi après-midi.