Rabat, L'Observatoire national du développement humain (ONDH) recommande "l'amélioration, dans l'immédiat, des performances de l'INDH" et la mise en place de réformes plus profondes qui s'inscrivent dans une perspective plus longue de restructuration des services de l'Etat et des collectivités territoriales. Bien que n'étant pas du ressort de l'INDH, ces réformes sont cependant indispensables dans une optique de développement humain, précise l'ONDH dans son rapport 2008, dont les grandes lignes ont été présentées mardi à Rabat à la presse, par le président de l'Observatoire, M. Rachid Benmokhtar Benabdellah. Ces réformes devraient porter essentiellement sur l'inscription des programmes INDH dans le cadre de la politique de décentralisation et de la déconcentration et sur la contractualisation pluriannuelle des projets INDH, ajoute l'ONDH, qui a pour mission l'analyse et l'évaluation de l'impact des programmes de développement humain et la proposition des mesures et des actions qui concourent à l'élaboration et à la mise en œuvre d'une stratégie nationale de développement humain. L'amélioration des performances de l'INDH passe par le recentrage des projets de l'Initiative, un ciblage territorial, des projets plus ambitieux pour les villes, la révision de la démarche à l'égard du monde rural, le financement et la programmation pluriannuelle des projets INDH, la qualification des associations, la simplification de la procédure de la gestion des crédits et le renforcement de la communication. L'ONDH a procédé à une analyse de l'ensemble des projets INDH, ainsi qu'à une analyse thématique destinée à approfondir les éléments stratégiques de l'Initiative, en termes de perception, de participation et de convergence. Ces analyses ont permis de dégager des éléments positifs, relatifs notamment à la redistribution des ressources, au bilan technico-financier, au développement du tissu associatif et aux comptes de l'INDH, ainsi que d'autres éléments qui suscitent des interrogations. Il s'agit notamment de l'impact des programmes INDH, du choix des projets et des démarches de leur mise en œuvre, leur convergence, les problèmes urbains et ruraux et la faible participation des femmes dans les instances de gouvernance de l'INDH. Dans l'ensemble, l'INDH peut avoir toute sa place dans une stratégie de développement durable du Royaume. Les questions relevées ne remettent en cause ni sa pertinence, ni son originalité. Moyennant un recentrage des objectifs et des méthodes, elle pourra répondre, dans la durée, pleinement à ses missions, estime l'ONDH.