Madrid, L'Audience Provinciale de Grenade a condamné, mardi, le meurtrier de la jeune étudiante Marocaine Lamia Denna, à une peine de 12 ans de prison, apprend-on de sources judiciaires à Madrid. L'Audience Provinciale de Grenade a également condamné l'Espagnol Manuel R.S à payer 180.000 d'euros de dommages et intérêts à la famille de la victime, a déclaré à la MAP un porte-parole du Tribunal Supérieur de Justice Civile et Pénale à Grenade. La condamnation prononcée par l'Audience Provinciale intervient après qu'un Jury Populaire ait déclaré, le 22 octobre dernier, "coupable d'homicide", le meurtrier de la jeune étudiante marocaine en pharmacie, dont l'assassinat, en mars 2008, avait soulevé un vif émoi au Maroc et en Espagne. Le jury avait décidé de déclarer coupable d'homicide l'auteur de ce sordide crime, Manuel R.S, âgé d'une cinquantaine d'années, en "considérant prouvé qu'il a assené plusieurs coup de couteau dans une intention déclarée d'en finir avec la victime". La sentence de l'Audience de Grenade coïncide avec la peine d'emprisonnement réclamée par le parquet général qui avait requis 12 ans de prison à l'encontre de Manuel R.S. La famille Denna, qui s'était constituée partie civile, exigeait pour sa part 20 années de réclusion criminelle, affirmant que le crime avait été commis avec préméditation et acharnement, le corps de Lamia présentant plus de 25 coups de couteau. Lamia Denna, une brillante étudiante en 4ème année de pharmacie, avait été sauvagement assassinée, en mars 2008, par Manuel R.S, connu des services de police pour ses antécédents dans des affaires de violence. Lors de son interrogatoire par la police, le meurtrier avait reconnu avoir assené une vingtaine de coups de couteau à la jeune Marocaine sans expliquer les motifs. Lamia et deux autres étudiantes, l'une Marocaine et l'autre Espagnole, vivaient en colocation dans un appartement du centre de Grenade et y invitaient de temps à autre Manuel à effectuer de petites réparations en contrepartie de sommes d'argent. Lamia Denna aura été victime de sa trop grande confiance et de sa générosité, selon la police. L'assassinat de la jeune Marocaine avait provoqué indignation et colère parmi les étudiants, les professeurs et le rectorat de l'Université de Grenade qui avait exprimé sa "condamnation la plus énergique" de ce meurtre ignoble. Ce crime avait provoqué également émoi et colère particulièrement parmi les étudiants et la communauté marocaine, qui ont multiplié sit-in et minutes de silence à la mémoire de la défunte.