Assilah - La femme arabe a réalisé des acquis certains dans les médias arabes lors des dernières années, ont estimé, dimanche soir à Assilah, plusieurs responsables et journalistes arabes, soulignant toutefois que l'hégémonie masculine persiste toujours dans ce domaine et entrave souvent l'ascension des femmes dans ce domaine. -Envoyé Spécial: Jihad Benchekroun- Intervenant lors du colloque sur "La femme arabe dans le monde des médias arabes", initié dans le cadre du 31ème Moussem culturel international d'Assilah, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri, a mis en exergue la présence de plus en plus forte des femmes dans les médias arabes, notant que ce phénomène s'inscrit en droite ligne avec les changements sociaux opérés dans nombre de pays arabes. M. Naciri a ajouté que la présence croissante des femmes dans les médias arabes est un indice de la dynamique des sociétés arabes. De son cô té, la rédactrice en chef de la revue "Nissae Mina Al-Maghrib", Mme Khadija Sabil, a appelé les responsables politiques à mettre un terme à certaines pratiques qui entravent l'ascension des femmes arabes dans les médias. La directrice de la Télévision syrienne, Mme Diana Jebbour a affirmé, pour sa part, que l'hégémonie masculine persiste toujours au niveau des médias arabes, notant que les émissions d'informations sérieuses dites "Hard News" sont toujours confiées aux hommes et que près de 95 pc des invités des émissions politiques et économiques dans les supports médiatiques arabes sont des hommes. Mme Jebbour a relevé que la présence accrue des femmes dans les médias arabes ne signifie pas la fin de la marginalisation des femmes dans ce domaine. Le rédacteur en chef du magazine "Zahrat Al-Khalij", M. Talal Touema, a, de son cô té, indiqué qu'en dépit de la présence croissante des femmes arabes dans les médias, l'hégémonie masculine persiste toujours, et les postes de responsabilité sont réservés quasi-exclusivement aux hommes. La pratique journalistique dans le monde arabe est synonyme de difficultés pour les femmes pour des raisons sociales, en raison notamment de la perception de la femme dans certaines sociétés conservatrices et des charges familiales qui constituent des contraintes pour les femmes, a-t-il ajouté. Initiée en partenariat avec les revues "Nissae Mina Al-Maghrib" et "Zahrat Al-Khalij", cette rencontre est la dernière d'une série de colloques organisés dans le cadre du Moussem culturel international de la ville d'Assilah (1er-18 août).