Rabat- M. Ahmeddou Ould Souilem, ex-dirigeant du polisario, a affirmé, lundi à Rabat, avoir regagné sa Patrie, le Maroc, pour contribuer à la concrétisation de la proposition marocaine d'autonomie dans les provinces du sud, venue répondre à un besoin "réel et pressant" des Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf. "J'ai décidé de rallier le Maroc, ma patrie, pour aider à la concrétisation du plan d'autonomie, qui offre la meilleure solution à la question du Sahara", a dit M. Ould Souilem, membre fondateur du polisario et ministre-conseiller à la présidence de la pseudo-RASD, jusqu'à son retour au Maroc, mercredi dernier. Lors d'un point de presse organisé par le Cercle de la presse de l'Agence MAP, il a indiqué que son retour est "tout à fait naturel" et traduit son attachement au Maroc et son engagement à contribuer à résoudre le conflit du Sahara. "Je suis fier d'être un des fils de ce pays et un des sujets de SM le Roi Mohammed VI", a-t-il souligné, ajoutant que le Maroc se développe à un rythme soutenu, ce qui suscite "la jalousie des voisins". Il s'est dit honoré d'être reçu par SM le Roi Mohammed VI, indiquant que son allégeance au Souverain exprime son attachement au Trône alaouite et sa disposition à adhérer aux efforts de développement engagés au Maroc sous la conduite clairvoyante de SM le Roi. M. Ould Souilem a précisé que son retour ne sera pas sans suite et que d'autres dirigeants influents du polisario lui emboîteront le pas, signe du désespoir et de l'instabilité qui règnent au sein de la classe dirigeante du mouvement séparatiste. Il a fait part des conditions "catastrophiques", allant jusqu'à des situations de famine, dans lesquelles vivent les populations sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf sur le sol algérien, appelant les sahraouis à briser le mur du silence et batailler pour regagner la mère patrie pour contribuer à l'édification du Maroc de demain, un Maroc démocratique, moderne et prospère. Le Plan d'autonomie offre l'occasion aux Sahraouis de gérer eux-mêmes leurs affaires et contribuer ainsi à cet effort de développement global, engagé au Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a affirmé M. Ould Souilem, soulignant la pleine adhésion des Sahraouis à cette proposition, qui a coupé "l'herbe sous les pieds du polisario et de son mentor, l'Algérie". Il a salué, à cet égard, le travail accompli par le Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), soulignant que cette institution joue un rôle important dans le développement socio-économique des provinces du sud du Royaume et l'amélioration des conditions de vie des Sahraouis. Pour M. Ould Souilem, le polisario est une "marionnette" entre les mains de l'Algérie qui décide seule du sort de ce mouvement et donc de la question du Sahara, précisant que la relation entre l'Algérie et le polisario est celle du "maître à subalterne". Il a précisé que la seule partie radicale dans ce conflit est l'Algérie qui en tire toutes les ficelles et impose un blocage total de toute solution définitive, préconisée pourtant par la communauté internationale. Evoquant les négociations sur la question du Sahara sous l'égide de l'ONU, il a indiqué que l'Algérie et le polisario n'ont pas intérêt à contribuer à un règlement définitif de la question du Sahara, contrairement au Maroc, qui œuvre sérieusement pour clore définitivement ce dossier, dans l'intérêt des populations de la région. Il a indiqué dans ce cadre que le polisario est incapable de reprendre les armes, précisant que les menaces qu'il profère à ce sujet sont destinées plutôt à la consommation intérieure et pour faire pression sur la communauté internationale.