Rabat - Le Maroc s'est engagé progressivement, lors de la dernière décennie, dans la voie de la mise en place du système national d'intégrité à travers l'adoption de plusieurs réformes destinées à perfectionner le dispositif juridique et à consolider le cadre institutionnel de lutte contre la corruption, a affirmé, mardi à Rabat, le président de l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), M. Abdesselam Aboudrar. M. Aboudrar qui intervenait lors d'un point presse consacré à la présentation du bilan des travaux de l'Instance durant le premier semestre 2009 et les perspectives pour la rentrée prochaine, a indiqué qu'une évaluation préliminaire du programme d'action du gouvernement en matière de lutte contre la corruption, adopté en 2005, a révélé que l'arsenal juridique et institutionnel reste insuffisant et appelle, par voie de conséquence, à un redoublement d'efforts pour enrichir et mettre en oeuvre certaines des dispositions de cet arsenal afin d'assurer son harmonisation avec les standards internationaux. Il a souligné à ce propos que l'ICPC a présenté plusieurs propositions au gouvernement pour lutter contre la corruption dans plusieurs secteurs portant notamment sur l'adoption d'un dispositif légale destiné à dynamiser le principe de la dénonciation de la corruption, la mise en place de mesures juridiques destinées à renforcer l'accès à l'information et à la documentation et la mise en place d'un système de contrôle de gestion interne ainsi que l'utilisation des divers canaux de communication pour rendre compte des mesures adoptées en matière de lutte contre ce phénomène. La lutte contre la corruption exige des efforts soutenus et à long terme, en menant en parallèle des actions à court terme qui auront un impact direct et rapide et contribueront à renforcer le rôle préventif de l'Instance dans la perspective de fonder un système national d'intégrité, a ajouté M. Aboudrar. Les efforts ont été concentrés, durant la période constitutive de l'Instance, à l'identification des outils de travail, notamment le règlement interne, le budget, les ressources humaines qualifiées ainsi que l'élaboration d'une stratégie déclinée en un plan d'action, a-t-il souligné.