Le ministère de l'Intérieur assure que la lutte contre la criminalité a marqué une amélioration notable. La recrudescence de l'insécurité dans les centres urbains est-il un phénomène réel ou une simple impression Chiffres à l'appui, le département de l'Intérieur penche plutôt sur la deuxième hypothèse. C'est du moins ce qui ressort d'une réponse, riche en détails, du ministre à une question orale posée, mercredi, au Parlement. Ainsi, assure le ministre, «la lutte efficace contre la criminalité de la part des services de la Gendarmerie royale et de la Sûreté nationale a permis d'enregistrer quelque 473.000 cas en 2009, contre 457.000 en 2008, soit une hausse de 3,46%». Casablanca connaît une situation sécuritaire qui «demeure normale», assure le ministre. Et pour preuve : une baisse sensible de 7,52% du taux de criminalité a été enregistrée au niveau de la métropole durant les 3 premiers mois de l'année en cours en comparaison avec 2009. Le déploiement de 5 escadrons de la Brigade légère d'intervention rapide (BLIR), comprenant 3.000 éléments, y est pour quelques chose. De même pour Agadir, pour ne citer que ces deux villes, qui auraient connu, selon le ministre, une réduction notable de la criminalité pendant la même période. Mais au delà des chiffres c'est tout un programme d'amélioration de la sûreté dans nos villes qui a été déployé déjà du temps de l'ancien ministre Chakib Benmoussa. Un plan quinquennal a été mis en place, pour ce faire. Un plan pour lequel d'importantes ressources budgétaires seront débloquées dans le cadre des prochaines lois de Finances. S'en est suivie la mise en œuvre d'une stratégie basée sur «l'intensification de la couverture sécuritaire, à travers la création de nouvelles unités administratives et sécuritaires», pour reprendre les termes de la réponse du ministre devant les députés. Stratégie qui se poursuit également par un déploiement des forces de police dans les petites villes. En ce sens, promet le ministre, 89 commissariats dans les petites agglomérations, dotés des ressources humaines et financières nécessaires à l'horizon 2017. Ce qui revient au déploiement de 480 agents d'autorité et près de 8.240 auxiliaires d'autorité au niveau de ces unités créées. Bref, assure le titulaire du département de l'Intérieur, «la situation de la criminalité au Maroc est surveillée de près et tout dysfonctionnement est corrigé dans les meilleurs délais et avec la fermeté requise». t.a.e