La conservation de l'eau et l'amélioration de la productivité de l'agriculture sont parmi les objectifs importants que le Maroc s'est fixés. D'ailleurs, ils entrent dans le cadre du nouveau partenariat stratégique 2010-2013 entre la Banque mondiale (BM) et le Maroc. Pour appuyer les objectifs de développement du Maroc, la Banque mondiale a approuvé un projet de prêt de 70 millions de dollars. Le projet a pour but la modernisation de l'agriculture irriguée dans le bassin du fleuve Oum Errabia. «L'objectif de ce projet consiste à aider les agriculteurs du bassin d'Oum Errabia, à accroître leur productivité et de promouvoir une utilisation plus durable de l'eau d'irrigation pour surmonter les déficits en eau actuels et futurs», indique un communiqué de la Banque mondiale. Ce projet, dont la superficie est de 22.000 hectares, est réparti entre les périmètres du Tadla, des Doukkala et du Haouz. Selon l'institution de Bretton Woods, le projet comprend trois composantes. La première vise à améliorer le service d'irrigation fourni aux agriculteurs pour satisfaire les conditions d'irrigation au goutte à goutte. Pour atteindre cet objectif, il est prévu en premier lieu, le remplacement des canaux d'irrigation par des systèmes sous-pression ou tout simplement l'adaptation des systèmes sous-pression existants. En second lieu, l'amélioration du service d'irrigation nécessitera la fourniture d'eau d'irrigation à la demande, avec un quota annuel prédéterminé en fonction de la disponibilité en eau de surface. Ce projet s'inscrit dans le cadre du nouveau partenariat stratégique 2010-2013 entre la Banque Mondiale et le Maroc. La seconde composante du projet, quant à elle, consiste à améliorer l'accès des agriculteurs à la technologie, au financement et aux marchés agricoles et ce, en leur fournissant une assistance technique. D'une part, cette assistance les aidera à élaborer et conclure des accords de partenariat visant à leur assurer l'accès à de nouveaux marchés. D'autre part, elle les aidera à utiliser les nouveaux équipements d'irrigation et à améliorer leurs pratiques agricoles. Enfin, la troisième composante est appelée à assurer de bonnes conditions pour l'exécution, la gestion et le suivi-évaluation du projet par les agences d'exécution du projet (ORMVA du Tadla, des Doukkala et du Haouz et Direction de l'irrigation et de l'aménagement de l'espace egricole).