Vous êtes ici : Actualités / A La Une / Le parti du Livre à la croisée des chemins Après la lecture du rapport politique par le Secrétaire général Nabil Benabdellah, dans lequel il a exprimé au nom du Bureau politique, son engagement à œuvrer dans le cadre des orientations convenues au sein du Comité central, les membres du parlement interne du PPS réunis en conclave ont procédé au débat dans lequel ils ont souligné la nécessité de surmonter la crise gouvernementale actuelle afin de préserver la stabilité du pays. Pour Nouzha Skalli, ex-ministre et membre dirigeante du PPS, le défi est de : « garantir la continuité des réformes et accélérer la mise en œuvre démocratique des dispositions de la Constitution notamment à travers la concrétisation des principes de l'égalité des chances, de la parité et de l'égalité. » Rappelons que le PPS avait été fortement critiqué par les militants et intellectuels de gauche pour n'avoir proposé aucune femme lors de la formation du gouvernement Benkirane. Interviewé par Le Soir Echos, Khalid Naciri, ex-ministre et membre du Bureau politique du parti, rejette toute idée de distribution de rôles et affirme qu' : « il n'y avait pratiquement personne pour exprimer son désaccord avec la participation au gouvernement, preuve en est la décision de mandater le Bureau Politique à s'engager dans les concertations en cours pour une nouvelle majorité a été prise à l'unanimité moins quatre abstentions, par conséquent il n'y a pas lieu de parler d'une répartition des rôles entre colombes et faucons. » avant de rajouter : « Je considère que c'est une session pleinement réussie au cours de laquelle les membres du Comité central ont fait preuve d'une grande maturité politique, nous avons procédé à une discussion et à une analyse approfondies de la situation et les conclusions nous les avons adopté de manière collective, démocratique et responsable, le parti a transmis le message d'une force d'analyse, de proposition et d'engagement. » Chez les militants du parti du Livre il s'agit d'une session totalement réussie. Cependant certains observateurs estiment que le PPS est affaibli suite aux manœuvres conjointes du parti de l'Istiqlal et du Mouvement populaire en vue de priver le parti de Benabdellah de son groupe parlementaire même si le nouveau règlement de la Chambre des représentants adopté par les députés fixe le seuil minimum pour la formation d'un groupe au Parlement à 18 élus. Une réduction des portefeuilles ministérielles du PPS est aussi envisageable dans le cadre des négociations en cours en vue de former une nouvelle majorité. Deux au lieu de quatre portefeuilles pour le PPS serait l'une des revendications avancées par le chef de fil du MP Mohand Laenser. Aussi, de nombreux analystes envisagent le retour de l'UC au gouvernement en lieu et place du parti du Livre, qui réintégrerait alors la « Koutla historique ».