Vous êtes ici : Actualités / A La Une / Les intellectuels dans la sphère publique marocaine Le Forum du dialogue démocratique, créé le 20 juillet à Rabat, regroupe une cinquantaine d'intellectuels marocains dans l'optique d'asseoir un espace civil de dialogue et d'échange intellectuel. « Il s'agit de créer un espace autre pour le dialogue intellectuel et politique où sont représentés les intellectuels et penseurs marocains toutes tendances politiques confondues», précise le président du Forum, Talaâ Saoud Al Atlassi. Seul élément commun aux membres du Forum : « La foi en la démocratie ». Parmi ses membres, l'on compte Rkia Mossadeq, doyenne de la Faculté de droit à Kénitra, l'ancien ministre de la Communication, Mohamed Larbi Messari, le sociologue Driss Bensaid, le président de l'IRCAM, Ahmed Boukous, ainsi que d'autres intellectuels tels que Mohammed Sabila, Nourredine Afaya et Idriss Katir. Le Forum ambitionne de promouvoir le dialogue ayant trait à la chose publique, de jeter des ponts de communication entre les sensibilités politiques et les différents courants intellectuels respectant l'éthique du dialogue démocratique et d'encourager la concertation et l'échange des réflexions entre intellectuels, académiciens, politiques et acteurs s'intéressant aux questions de la pensée, de la démocratie et du modernisme. Un premier colloque est prévu en octobre. Le champ d'activités du Forum comprend également l'organisation de tables rondes mensuellement Du rôle des intellectuels Les changements qu'a connus le monde arabe ces dernières années ont ravivé le débat sur le rôle des intellectuels dans les mutations sociétales et politiques, d'autant plus que l'action politique, qu'elle soit partisane ou gouvernementale, reste limitée dans le temps. « De nombreuses questions se posent dans le cadre de ce grand projet historique de réforme au Maroc, concernant la société, les structures politiques et économiques,… », indique Talaâ Saoud Al Atlassi. « Il y a un tas de questions qui se posent, qu'elle soient internes ou liées à l'interaction du Maroc avec son environnement africain, arabe, méditerranéen. Ainsi, ce grand projet de réforme nécessite un suivi intellectuel : que les penseurs et intellectuels accompagnent et influencent ce projet de réforme sociétale et politique que le Maroc vit actuellement.