Vous êtes ici : Actualités / A La Une / L'erreur humaine à la base du déraillement du train LeL'Espagne est en deuil. Le déraillement d'un train à grande vitesse, qui se rendait dans la région de Galice, au nord-ouest du pays, dans la nuit de mercredi à jeudi a entrainé une tragédie. Sans doute l'un des accidents ferroviaires les plus meurtriers en Europe depuis au moins vingt ans. Les causes du drame étaient encore inconnues hier à l'heure où nous mettions sous presse. Le bilan, quant à lui, n'a cessé de gonfler. Sur les 222 personnes à bord du train, on compte au moins 78 morts et 140 personnes plus ou moins grièvement blessées. Le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, qui a rendu visite aux blessés, hier, a annoncé trois jours de deuil national. Selon des sources concordantes, la piste terroriste n'est pas privilégiée par les autorités compétentes. Il semble plutôt, d'après la presse espagnole, l'accident est dû à un excès de vitesse. Le conducteur du train aurait abordé un dangereux virage 190km/h alors que la vitesse maximale à ce niveau est de 80 km/h. Deux enquêtes, judiciaire et administrative, ont été ouvertes. « Le train n'a eu aucun problème opérationnel et venait de passer une révision technique le matin même », a affirmé, hier, le président de la compagnie ferroviaire publique Renfe, Julio Gomez-Pomar Rodriguez. Les témoins, dans leur immense majorité, raconte une scène d'apocalypse. Trois jours de deuil national Pour rappel, le train venait de Madrid et se dirigeait vers El Ferrol, sur la côte atlantique, circulant sur un tronçon de la voie à grande vitesse galicienne, mise en service en décembre 2011, reliant la ville d'Ourense à Saint-Jacques puis La Corogne. Notons aussi que l'accident s'est produit à la veille de la Saint-Jacques, le saint patron des Galiciens, une fête traditionnelle dans cette région. Toutes les cérémonies prévues à Saint-Jacques ont été annulées. Un bâtiment municipal a été mis à disposition des familles, qui peuvent y recevoir les conseils de psychologues et des informations. Les autorités locales ont également lancé un appel aux dons du sang. Cet accident est l'un des plus meurtriers en Espagne depuis 1944 où une collision entre un train qui se rendait de Madrid en Galice et une locomotive avait fait des centaines de morts.