Vous êtes ici : Actualités / Ramadan / Othmân ibn Affân : l'homme aux deux lumières En parlant de Othman Ibn Affân, le Prophète (SAWS) a dit : « Comment ne pas éprouver de la pudeur devant un homme à l'égard duquel même les Anges éprouvent de la pudeur ? ». Né à Attâif, six ans après l'année de l'Eléphant, année de la naissance du Prophète (l'année de l'Eléphant sert surtout de repère historique aux historiens de l'Islam), soit entre l'an 576 et 579. Fils de Affân ibn Abi al-Âs et de Ourwa bint Kariz, on disait de lui qu'il était doté d'une nature seine. Il était en tout cas aimé des Quraychites, qui disaient de lui être un homme pudique, généreux et modeste. Agir en conséquence Abu Amr doit sa fortune au commerce de tissus auquel il s'adonna dès sa jeunesse. Selon la sunna, Omar n'a pas eu de difficulté à se convertir à l'Islam. Il fut en tout cas parmi les première personnes à se convertir après Bakr, Khadîdja et Alî ibn Abî Tâlib. Il devint ainsi un compagnon dévoué du Prophète et se dédia corps et âme à la cause. Par la suite, il épousa deux filles du Prophète. D'abord Ruqaya puis sa sœur Oum Kalthoum (après la mort de Ruqaya). C'est ainsi qu'il fut surnommé « l'homme aux deux lumières », (Dou'Nourayn), en référence aux deux filles du Prophète qu'il a épousé. La générosité d'Abu Amr était citée en exemple. On raconte, par exemple, qu'une fois sa caravane constituée de mille chameaux arriva à Médine, les courtiers accoururent, chacun proposant un prix. A la fin, il leur dit qu'un acheteur a proposé dix fois plus de ce que vous venez me proposez. Qui est-il ? S'écrièrent les courtiers. Allah ! Leur répondit-il ? Je mets ma caravane à la disposition d'Allah et de son Prophète, pour qu'elle soit distribuée aux pauvres. Autre exemple cité, se passe lors de la guerre de « Muta ». Il est raconté que Othman acheta mille montures avec des armes et les mit à la disposition des musulmans… Abu Amr assista pratiquement à tous les grands événements avec le Prophète sauf à la bataille de « Badr ». Un moment dur pour lui car sa femme Ruqaya était gravement malade. Il dû resté à son chevet jusqu'à ce qu'elle décède quelque jours après. Après Omar Ibn Al Khattab, Othmane fut choisi par les érudits comme troisième calife bien guidé de l'Empire en l'an 22 après l'hégire (644). Une nomination qui lui valu beaucoup d'envie au départ, mais s'est atténuée après. Durant son califat, les territoires musulmans se sont considérablement accrus notamment en Afrique. Toutefois sa réalisation principale est d'avoir rassembler les textes coranique et les rédiger dans un seul volume, le « Muss'haf ». L'objectif était de mettre fin aux divergences qui naissaient à propos des textes coraniques. Ainsi, il décida 15 ans après la mort du Prophète, en l'an 25 de l'Hégire soit l'an 647, d'officialiser un exemplaire du texte coranique. Une commission est donc chargée de préparer plusieurs copies de Coran des copies rédigées avec un calligraphie particulière nommé « arrasm al othmani », en référence à Othmane. Selon Al Bukhari, les versions rédigées furent envoyées à différents points importants du territoire musulman. Aujourd'hui, trois copies originales se trouvent à Istanbul, à Tachkent en Ouzbékistan, et une troisième au British Museum de Londres. Après un califat de 12 années, Othmane Ibn Affan est assassiné dans sa maison à Médine pendant le mois du pèlerinage à la Mecque. Ali ibn Abi Talib lui succéda quelque temps après. Othmane Ibn Affan reste un homme à qui l'Islam et les musulmans doivent beaucoup. L'histoire retiendra de lui ses qualités, sa capacité à trancher et à agir en conséquence ainsi que tous les efforts qu'il a fait pour la gloire de sa foi.