Vous êtes ici : Actualités / featured / Le Maroc reste une terre d'accueil pour les réfugiés En avril 2013, le bureau du HCR au Maroc a dénombré 891 réfugiés présents sur le territoire. Parmi ces demandeurs d'asile, 339 sont des femmes âgées majoritairement entre 18 et 59 ans et 213 sont des enfants âgés de 0 à 17 ans. Une population vulnérable qui doit être assistée sur plusieurs plans. C'est ce que s'efforce de faire avec brio, le HCR dont la tâche quotidienne se résume à la « protection et à l'assistance des réfugiés demandeurs d'asile », explique le chargé des relations extérieures au bureau de Rabat, Marc Fawe. Selon ce dernier, l'agence des Nations unies au Maroc assisterait davantage les réfugiés avec un « dispositif législatif et institutionnel en matière d'asile renforcé ». Cela requiert un engagement des autorités publiques et des institutionnels. « Le Maroc a ratifié la Convention de 1951 relative à la détermination du statut de réfugié le 26 août 1957 et son protocole additionnel. Le décret royal 5-57-1256 du 29 août 1957 a fixé les modalités d'application de la Convention de Genève. Cependant, ce décret n'a jamais été respecté dans sa totalité et, depuis 2004, le Bureau des réfugiés et des apatrides a suspendu ses activités en matière d'octroi du statut de réfugié. En l'absence d'une procédure nationale effective, l'UNHCR enregistre les demandes d'asile et conduit la détermination du statut de réfugié conformément à son mandat. Depuis, l'UNHCR continue son plaidoyer auprès des autorités publiques pour régulariser le statut de réfugié au Maroc et permettre aux réfugiés d'exercer leurs droits sur la base d'un séjour légal afin d'avoir un accès formel au marché de l'emploi et aux services publics de base », indique Marc Fawe, avant d'annoncer l'effectivité d'un nouveau cadre pour 2014. A la rencontre d'Omar, bénévole au HCR Dans ses opérations quotidiennes, les stagiaires apportent énormément au HCR Maroc. De jeunes bénévoles marocains engagés contribuent à l'intégration des réfugiés au Maroc, leur pays d'accueil et constituent à ce jour, pratiquement le tiers du personnel du HCR à Rabat. Zemrag Omar fut parmi ces stagiaires. Pendant 6 mois, de janvier 2011 à juin 2011, il a été en contact direct avec les réfugiés, partageant ainsi leurs ressentiments, puisqu'il est intervenu essentiellement au niveau des services communautaires. Omar souvent collaboré, dans le cadre de ces services, avec la Fondation Orient- Occident, Caritas et un réseau d'ONG. Ces six mois passés au sein du HCR lui ont permis de « mieux cerner la situation du réfugié au Maroc », précise-t-il. Une situation « peu médiatisée », déplore-t-il et qui mériterait une plus grande implication des autorités. A son avis, ces dernières gagneraient à « avoir une vision plus large sur le réfugié ». « En une minute, une famille peut tout perdre, mais vous pouvez l'aider à retrouver l'espoir ! Prenez une minute pour aider une famille déracinée ! » Le message du HCR est clair, tous ceux qui sont sensibles aux dures conditions des réfugiés, peuvent soutenir le HCR, dans l'accomplissement de sa mission. Comment ? Sur le site www.UNHCR.fr/1famille , le HCR fait découvrir l'histoire de ces familles qui ont vu leur vie basculer en une minute, forcées de fuir la violence et de tout abandonner derrière elles, biens, maison, amis, pays ! Sur le même site, vous pourrez contribuer à une campagne de récolte de fonds organisée au niveau international. Le HCR vous propose de vous mettre dans la peau d'un réfugié et à vivre, quelques instants, le périple de la fuite en exil en participant au projet « L'objet le plus important ». Le principe est simple, le HCR vous invite à penser à ce que vous emporteriez si vous étiez forcés de fuir. A partir de ce jour, vous pouvez aussi télécharger une photo personnelle avec l'objet choisi. Les photos seront compilées dans l'album photos Pinterest « L'objet le plus important » qui consacrera cette campagne. Les tendances mondiales Selon le dernier rapport statistique du HCR sur les tendances mondiales publiées ce 19 juin, « les déplacements forcés n'ont jamais été aussi nombreux depuis 18 ans ». De nombreux facteurs sont avancés, notamment la crise en Syrie. « Fin 2012, plus de 45,2 millions de personnes ont été déracinées, et 42,5 millions fin 2011(...) Pas moins de 55% des réfugiés recensés dans le rapport sont originaires de cinq pays touchés par un conflit, en l'occurrence l'Afghanistan, la Somalie, l'Iraq, la Syrie et le Soudan. Le rapport retrace aussi de nouveaux afflux massifs depuis le Mali, de la République démocratique du Congo et depuis le Soudan vers le Soudan du Sud et l'Ethiopie », souligne le document. « Il s'agit là de chiffres véritablement alarmants. Ils attestent de souffrances individuelles intenses et témoignent des difficultés que rencontre la communauté internationale pour prévenir les conflits et promouvoir des solutions à l'intention de ces personnes », a déclaré António Guterres, haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés. A partir de ce 20 juin, sera inaugurée une exposition photo réalisée par des jeunes réfugiés qui se poursuivra jusqu'au 20 juillet. Le HCR convie également le public à un défilé de mode « Migrants du monde » organisé par la fondation Orient Occident à l'occasion du festival Rabat Africa. Des activités qui rentrent dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale du réfugié.