Les échanges commerciaux entre les deux pays se sont établis à 76 millions d'euros en 2009. Au niveau de l'Afrique subsaharienne, la Guinée Equatoriale est le 2e client et fournisseur du Maroc. Une internationalisation à l'africaine, est-ce un retour aux sources ? En tout cas, le continent noir reste un des marchés cibles de la stratégie de « Maroc Export plus ». La mission de prospection des trois marchés- Gabon, Cameroun et Guinée Equatoriale- relevant de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) organisée par le ministère du Commerce extérieur, prévue entre les 16 et 22 mai, est significative à cet égard. Après le Gabon et le Cameroun, la deuxième Caravane de l'export fera escale en Guinée équatoriale. Le choix de ce pays résulte d'une vision claire de développement à moyen et long termes. D'autant plus que le cadre juridique des relations économiques maroco-équato-guinéennes est enrichi par une panoplie d'accords de coopération économique, commerciale, technique et scientifique. Les domaines concernés vont de la promotion à la protection des investissements jusqu'aux hydrocarbures et mines en passant par le transport aérien, le tourisme ou encore la pêche maritime. Après le Gabon et le Cameroun, la deuxième Caravane de l'export fera escale en Guinée Equatoriale. Faut-il rappeler aussi la signature d'un mémorandum en avril 2009, entre la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) et le gouvernement équato-guinéen, dans le domaine de la gestion des fonds, d'actifs et dans les activités de placement sur les marchés financiers, notamment la mise en place d'une caisse de dépôt dans ce pays ou d'une structure équivalente, inspirée du modèle de la CDG, selon le ministère du Commerce extérieur. A la même période, une autre convention a été signée entre l'Agence spéciale Tanger Méditerranée (TMSA), et le gouvernement équato-guinéen, pour la gestion des infrastructures portuaires (ports de Bata et Malabo). En outre, d'autres accords de coopération sont en projet, tels l'accord sur la non-double imposition, la convention de partenariat entre l'Office national d'électricité (ONE) et la Société d'électricité de Guinée Equatoriale (SEGESA) et un mémorandum d'entente en matière de coopération industrielle. La Guinée Equatoriale est le 2e client du Maroc à l'échelle de l'Afrique subsaharienne et le1e client au niveau de la CEMAC. S'agissant des échanges commerciaux entre les deux pays, ils « restent en deçà des potentialités offertes » et se sont établis à 76 millions d'euros en 2009 contre 45,18 millions d'euros en 2008, soit un bond de près de 67%. Ils ont suivi une trajectoire ascendante depuis 2004 (10,6 millions d'euros), progressant ainsi en moyenne annuelle de 54 %. En détail, les exportations marocaines vers ce pays se sont chiffrées à 56,5 millions d'euros en 2009 contre 41,6 et 9,28 millions d'euros en 2008 et 2004 respectivement. Notre pays écoule sur le marché équato-guinéen principalement les véhicules industriels, les produits finis et d'équipement industriel, les conserves de poisson…A eux seuls, ces produits s'accaparent plus de 70% de nos exportations. En revanche, nos achats en provenance de la Guinée Equatoriale sont constitués uniquement du bois naturel et transformé et de gaz butane. En 2009, ils se sont établis à 19,59 millions d'euros au lieu de 3,5 millions en 2008, en raison de la progression de nos achats en gaz de butane (19,41 millions d'euros en 2009). Ce qu'il faut aussi retenir, c'est que ce partenaire constitue notre 2e fournisseur parmi les pays de l'Afrique subsaharienne et 1e fournisseur parmi les 6 pays de la CEMAC. En somme, la balance commerciale bilatérale affichait toujours durant les six dernières années un excédent en faveur du Maroc. Ce dernier s'est soldé à 36,92 millions d'euros en 2009 contre 38,13 millions d'euros en 2008, soit une diminution de 4,02%. Enfin, la valeur globale des investissements marocains en Guinée Equatoriale s'est élevée à près de 1,5 million d'euros en 2007 contre 0,78 millions d'euro un an auparavant. La faiblesse de cette valeur est d'autant plus marquée surtout lorsqu'on sait que sa part dans le volume global investi en Afrique subsaharienne avait atteint 2,7% en 2007 contre 0,34% en 2006. Les secteurs concernés sont les BTP et les matériaux de construction (le Groupe Ynna Holding).